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publié par Renaud de Foville le 21/05/02
breeders
- title tk
title tk

clique

si on y croyait un tout petit plus qu’au retour de my bloody valentine et bien sûr toujours plus qu’à celui de nirvana, c’est une évidence de dire que presque plus personne ne pensait entendre un nouveau morceau des breeders un jour. alors autant vous prévenir, si vous n’avez pas encore écouter le nouvel album des sœurs deal et de leurs amis (je sais, dit comme cela c’est un peu les bisounours !) et si, comme des millions d’autres personnes, vous vous souvenez des singles sortis il y a maintenant 9 ans (last splash, le 8/09/93), vous allez faire un sacré bon en arrière dès les premières notes de title tk. le son breeders reste identifiable à la première seconde... aucun doute possible, une note de guitare, un mot de kim deal... a ce point on pourrait penser qu’il ne s’est passé que quelques mois entre les deux albums, où, pour les plus mauvaises langues d’entre nous, que kim deal et sa clique n’ont pas réussi à évoluer en prenant presque 10 ans pour faire cet album.

décrypter

et pourtant, tout les préjugés s’envolent si vite qu’aucune mauvaise pensée n’a eu le temps d’imprégner notre petit cerveau qui a déjà bien à faire quand il se retrouve, sans que personne ne l’ai avertit, replongé dans ce bonheur parfait, dans ces mélodies qui font naître un sourire béat et plissent le coin des yeux... steve albini, sûrement le plus grand ingénieur du son de la planète, est encore une fois derrière les manettes pour title tk. on se gardera bien ici d’essayer de parler du son, de la sonorité, du timbre, de la perfection de chaque morceau. on se ridiculiserait très vite à vouloir expliquer ou décrypter ce que seuls les sens peuvent capter, le son d’albini est parfait, tout simplement, jamais rien en trop, jamais de superflu, de tape à l’oeil ou de facilité. albini et the breeders c’est le mariage parfait, c’est l’osmose, la symbiose, tous avançant vers le même but, tous poussés par les mêmes démons, les mêmes envies et aussi, et surtout, la même exigence.

dragsters

eno disait un jour qu’il n’avait plus envie produire d’album car il ne voulait pas mettre un disque de plus dans les rayons des disquaires. belle lucidité (vite oublié pour celui qui a produit l’horrible all that you can leave behind, de u2). quand on entend title tk on se dit que the breeders et albini on du avoir cette petite phrase dans un coin de leur tête pendant tout l’enregistrement de l’album. ne pas faire un album de plus, ne pas refaire un last splash, ne jamais succomber à la tentation du hit facile comme ce groupe pourrait en écrire des dizaines... albini s’est en plus fendu d’un petit mot pour présenter le groupe, une petite description de chaque membre de the breeders, quelques lignes, quelques mots simples et touchants, certainement comme albini lui, même, cela se sent... on ne le fait pas souvent, mais voici quelques mots de ce texte qui nous paraissent tellement juste qu’il n’y a pas grand chose à rajouter : « les breeders jouent une musique unique qui invite l’auditeur à comprendre que chaque moment de la vie peut à la fois contenir la beauté d’un soleil qui se lève, la tragédie du mensonge et la folie d’une course de dragsters ». ecoutez donc ce magnifique album, un retour inattendu, presque émouvant et surtout tellement réussit, haut la main, très haut... près des étoiles...

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publié par le 21/05/02
Informations

Sortie : 2002
Label : 4ad / labels

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