mutant

reperé lors de l’excellente (démente ?) collaboration avec dose one de clouddead sur l’album circle, boom bip soit bryan hollon, publie seed to the sun, premier album solo très prometteur. un objet plutôt inclassable dans la veine de ce que peuvent sortir kid koala ou dj shadow, soit un hip hop assez mutant. beats, scratchs sont en effet les derniers éléments qui rattachent seed to the sun au hip hop, on aurait plutôt envie de parler de downtempo plutôt psychédélique (en particulier "mannequin hand trapdoor i reminder", "last walk around mirror lake" ou "roads must roll"). qu’importe, cela n’a que peu d’incidence sur le contenu plutôt agréable de l’objet. plutôt agréable car si seed to the sun contient des petites merveilles, l’ensemble est également entaché de quelques passages vides.

80%

pour un premier album boom bip ne signe pas le coup de maître, il subsiste quelques morceaux décevants, lourds, creux, des morceaux qui peinent à s’imposer. ainsi "pulse all over" est une plage de 5 minutes qui dégouline de nappes de synthés et de petits bruitages malvenus, le genre d’exercice par lequel il est difficile de passer quand un album a si bien commencé. heureusement ce genre de déconvenue n’est que rare et passager au sein de cet album à 80% instrumental. les morceaux ne sont pas tous aussi pénibles à l’image de "u r here", "third stream", "the use of unacceptable colors in nature", "last walk around mirror lake" et surtout "roads must roll". boom bip ne fait pas non plus que dans l’exercice technique à savoir les changements de rythmes, le scratch ou les superpositions de nappes, il y a de réelles trouvailles mélodiques servies admirablement par la technique.

sage

et les morceaux s’enchainent avec une réelle cohérence, si bien que cette petite heure en compagnie de boom bip défile sans que l’auditeur ne s’en rende réellement compte. enfin parmi les collaborations vocales, on retrouve l’excellent dose one pour un "mannequin hand trapdoor i reminder" indispensable. une petite merveille psychédélique aussi percutante qu’un morceau du premier album du beta band. une collaboration qui laisse penser que la musique de boom bip ne sera jamais aussi efficace que lorsqu’elle est accompagnée vocalement. on attendait sûrement plus de boom bip après circles que cet album un peu sage et loin d’être inoubliable. néanmoins seed to the sun confirme indiscutablement boom bip comme une valeur à suivre.