On vous avait promis le beau temps pour tout Rock en Seine 2016 et reconnaissons-le on s’est trompés sur le dimanche après-midi. Car c’est bien une véritable tornade capillaire qui s’est abattue sur la grande scène du festival. Et avec elle c’est un étrange micro-climat led-zeppelinien qui s’installe, ça sent le blues et le hard-rock de papa, les effets, les soli de guitare, pas de doute on est en plein dedans. Là on est pas surpris, on vous l’avais conseillé, car le disque était plutôt bon, clairement inspiré par le genre suscité mais pas excessivement rétro comme ces disques néopsychédéliques blindés de reverb et fièrement enregistrés en analogique sur une bande bien "chaude".

Du concert, on retiendra juste ce titi twister blond qui s’époumone en tenue moulante noire et secoue sauvagement sa crinière un peu partout. Certes elle triche un peu, il y a un ventilateur judicieusement placé pour que ça s’envole dans tous les sens mais la voix comme la présence scénique sont là, en fait à tel point qu’on ne voit que ça et que le reste du groupe passe un peu pour un bande de jeunes métalleux blonds aux cheveux longs bien sages, qui exécutent studieusement leurs soli au moment demandé et redeviennent ensuite un peu transparents.

Au niveau musical on est bien dans le genre attendu mais si le spectacle visuel est là, le groupe peine à lui donner une vraie intensité, de l’impact, si la chanteuse en fait beaucoup, qu’elle a du coffre, elle n’impressionne pas pour autant par la prestation vocale. Les musiciens jouent bien mais ils n’arrivent pas à imposer leur originalité, à nous montrer qu’on écoute pas un groupe de reprises de Led Zep qui se prendrait à écrire des compos... de Led Zep, en moins inspirés. Du coup on décroche assez rapidement.