accueil > articles > albums > black rebel motorcyc

publié par tairanteuh le 26/08/03
black rebel motorcycle club
- take them on your own
take them on your own

sceptique

contrairement à ce banc de formations plus ou moins repérables au the qui précédent leur nom et auquel black rebel motorcycle club a été bêtement amalgamé lorsque les médias anglais bien connus se sont déchaînés à encenser n’importe quelle bande de poseurs, les brmc donnent certes dans une sorte de revival du rock à guitare (revival, terme incongru étant donné que le rock à guitare n’a jamais cessé d’être, même dans les années 90 : de nirvana à pavement, en passant par radiohead et sum41 tous ont fait rugir la six cordes électrique...) mais font cette exploration passéiste en lorgnant plutôt sur le son anglais de la fin des années 80 (pas loin de jesus & mary chain et autres shoegazers comme avait pu le dire fabrice privé de 99octane dans la chronique de leur premier album éponyme) / début 90 (on pense aux premiers albums de supergrass - comme me l’a soufflé renocargo - et d’oasis pour ce même son épais et cette dose d’urgence). ce qui les rend déjà un peu plus originaux et renseigne sur leur bon goût. leur premier album se posait d’ailleurs ainsi, une carte de visite prometteuse mais qui laissait encore un peu sceptique. un ouvrage bancal constitué d’une excellente moitié et de restes plutôt maigres. c’est plutôt en live, à la route du rock par exemple, que les brmc avaient séduis avec leur son énorme sur album transposé à la perfection, ce qui amplifiait l’énergie esquissée sur les morceaux du début.

pugilat

j’attendais donc ce take them on your own avec une certaine hâte afin de vérifier la capacité du groupe à approfondir cette identité présentée hâtivement et maladroitement. vinrent des premiers échos contrastés à la suite de leur prestation parisienne le jour de la sortie de l’album, de nouveaux morceaux pas très bien rodés encore par rapport au "vieux" répertoire maîtrisé à merveille. pourtant pas d’interrogation à avoir concernant ce second album des brmc, il ne s’agit pas d’une seconde carte de visite mais d’une réelle carte d’embarquement. certes ils n’inventent pas la poudre à couper le beurre mais revisitent le genre précité avec tant d’efficacité qu’il est difficile de ne pas succomber aux sommets électriques et agités de take them on your own. plus solidement bâti que son prédécesseur, l’intensité ne retombe que rarement et quand elle le fait c’est pour une accalmie salvatrice ("and i’m ached") afin de ne pas épuiser l’auditeur avant la fin même de l’ouvrage. cette puissance sonore assaille dès le pugilat de "stop" : "we don’t like you / we just want to try you". brmc possède un sens aigu du morceau rock qui s’imprime facilement via des petits riffs bien sentis et des effets bien dosés.

friands

une recette ardemment déclinée sur les deux premiers titres de cet album où la tension est à son comble. puis l’album se fait moins brut, même si le son reste enveloppant, très dense, l’oreille est moins en proie à la violence des premiers instants. la progression se fait de manière agréable, entre des hits potentiels ("we’re all in love", par ailleurs prochain single), des morceaux aussi simples que prenants ("ha ha high babe") ou d’autres plus audacieux ("us governement"). il ne va pas sans dire que ce take them on your own n’a rien d’exceptionnel, c’est juste un bon album dans le sens où il n’est pas désagréable, plutôt efficace et assez homogène. si vous êtes friands du oasis ou supergrass première période, de certains hérauts du shoegazing, les brmc pourraient fort bien vous convenir, sinon l’ami zoom zip m’a soufflé que dans le même genre, les raveonettes étaient meilleurs, n’ayant pas jeté l’oreille dessus, c’est à voir.

Partager :

publié par le 26/08/03