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publié par Renaud Alouche le 24/05/16
Black Mountain
- IV
IV

Faire du rock psychédelique en 2016, et au Canada ? C’est possible ! C’est en tout cas le crédo du groupe Black Mountain, sortis tout droit de Vancouver, les cinq membres du groupe piochent leurs inspirations chez King Crimson, Funkadelic ou encore Pink Floyd. Voilà maintenant cinq ans que l’on avait plus entendu parler d’eux, après nous avoir laissés sur l’excellent Wilderness Heart, c’est l’heure du grand retour.

Petit retour en arrière

Nous somme en 2004, Stephen McBean (guitare) et Joshua Wells (batterie) jouent ensemble sous l’excellent patronyme Jerk With a Bomb depuis 8 ans et 3 albums chez JagJaguwar mais McBean a envie de passer à autre chose.... Le duo a de nouvelles démos, enregistrées avec l’aide d’autres musiciens, Amber Webber au chant, Matt Camirand à la basse et Jeremy Schmidt aux claviers. Sur cette base, ces trois là rejoignent Stephen et Joshua en tant que membres d’un nouveau groupe qui s’appellera Black Mountain, le titre d’une de ces fameuses démos.

Dès leur premier album homonyme sorti en 2005, le groupe connait un certain succès, assurant la première partie pour la tournée de Coldplay cette même année.

Les deux opus suivants seront sélectionnés par le Polaris Music Prize (en 2008 et 2011), avec un style variant entre rock assez classique, folk et quelques traits de psychédélisme.

Année de la confirmation

Pour la sortie de leur quatrième album, très simplement nommé IV, Black Mountain a recruté du sang neuf, avec l’arrivée de Brad Truax, (ex Interpol) à la basse, le groupe cherche à continuer leur exploration de la musique psychédélique.

Un nouvel opus qui marque un tournant dans la carrière du groupe, s’imposant dorénavant comme une référence dans ce genre musical sur cette génération. C’est « Mother of the Sun » qui ouvre le bal, à l’image de la pochette, le morceau est fort en couleurs, et en contrastes. Un riff lourd, une voix charmeuse et subtile, le tout enrobé d’une piste instrumentale progressive élaborée à merveille. Les huit minutes d’introduction offrent une immersion immédiate dans l’univers des canadiens, dans un nuage de synthés, les solos bourrés de disto claquent comme des orages, alors que l’alliance des deux voix forment un chœur mystique. Pourtant, le groupe parvient immédiatement à changer le tempo, en envoyant la très rythmée « Florian Saucer Attack », puis variant sur le reste de l’album entre des morceaux plus folk, comme « Crucify Me », ou certains avec des touches de pop, sur « Constellations » par exemple.

La dixième piste clôture en beauté ce voyage auditif, « Space To Bakersfield » fait brillamment ressortir la finesse de Black Mountain, avec des envolées de guitares à la Gilmour, ajoutées à la voix légère et phasée d’Amber Webber pour donner un semblant de « Shine on You Crazy Diamond ».

Cette fin ouvre une porte à l’auditeur, lui permettant de rester dans cette bulle quelques instants après la fin de l’écoute. Pas de doutes, c’est bien l’album de la confirmation pour Black Moutain. IV est un disque qui risque bien de passer à la postérité, en attendant ne passez pas à côté !

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publié par le 24/05/16
Informations

Sortie : 2016
Label : JagJaguwar

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