patchwork
d’apparence, ce deux titres pouvaient sembler limité. deux titres, c’est peu, 10 minutes. l’objet en lui même est très vide. pochette froide et minimaliste, presque d’apparence promotionnelle comme un objet inabouti. le patchwork au dos ne parle pas plus, quelques remerciements à d’illustres inconnus de nos esprits. le mythe beta band frappe encore. ce single paru en mars est encore disponible un peu partout et il ne faudrait pas louper le coche cette fois-ci. la première compilation d’eps était un régal, un mélange de the verve et brian eno, de kinks et de kraftwerk. bref que des références cultes pour un groupe en passe de le devenir. les différentes influences et orientations séduisaient sur des plages où la guitare avait encore la part belle.
catastrophe annoncée
le premier album était une catastrophe annoncée. eux-mêmes en rigolaient dans les pages du nme : "nous avons fait le pire album de l’année". mais malheureusement sous son apparence ratée, cet album éponyme était une merveille de collage sonore passant allègrement du rock au hip-hop, de la house au trip-hop. certains ne s’y sont pas trompés mais c’est dans une quasi-indifférence générale que paraissait cet album magique. dommage. aujourd’hui ce single n’est que l’occasion pour le groupe de redonner de nouveaux concerts épiques, de véritables shows psychédéliques où ces poly-instrumentistes et apprentis musiciens s’en donnent à coeur joie. symbole de notre temps, le critique rock s’empêchera de s’exclamer "mais qu’est ce qui se passe, j’entends plus la guitare". le beta band change, explore pour notre plus grand plaisir et affirme un réel talent mélodique comparable aux super furry animals sur "to you alone" ainsi qu’une capacité à traquer le beat et à l’entrecouper de plages jazzy et planantes sur "sequinsizer". qui s’en plaindrait ?