pied de nez

ce titre, c’est un peu le bilan. ce disque en est le dépôt. d’une joyeuse bande hippie adulée et considérée comme the next big thing en 1998, le beta band s’est déconstruit l’image prometteuse en seulement deux albums. leur premier, éponyme, se voulait un amusant pied de nez, une grosse blague bâtie de grand n’importe quoi. réussi, le beta band a désintéressé son public, ne convaincant plus que sur scène.

colle

fort de cet échec, les écossais sont allés plus loin en invitant un producteur r’n’b le temps d’un hot shots 2 encore plus potache. ce ne sera pas assez pour revenir sur le devant de la scène. pourtant, l’album est presque bon et achevé. ne s’éparpillant plus à droite, à gauche, le beta band nous sert deux, trois merveilles imparables. à la hauteur de leur "inner meet me" ou de "to you alone". mais rien n’y fait. l’image de crétins hallucinés leur colle. de héros psychédéliques, les beta band sont passés au statut de ratés.

épitaphe

et cet excellent heroes to zeros n’y changera rien. l’aventure s’arrête là, sur un album vibrant, soigné et cohérent. pour une fois, le beta band réussit un disque, ne commet pas de faute de goût dès la pochette et réussit à synthétiser ses divers talents en des morceaux tout simplement jouissifs. "assessment", "liquid bird"... mais le désintérêt du public a quelque peu atteint le groupe dans ses motivations. la magie des premiers instants s’est brisée, le beta band ne s’amuse plus. heroes to zeros est donc une parfaite épitaphe, sur laquelle on se recueillera souvent.