horizon musical
les deux années qui séparent ten songs about you de emoticons auront été assez fatales à la notoriété naissante du duo. emoticons était pourtant un excellent album, rafraichissant et calme, aussi agréable en fin de soirée qu’à n’importe quelle heure de la journée. quelques morceaux auraient pu prétendre à une diffusion plus large à en juger le succès de keren ann ou de benjamin biolay... mais là on s’égare sur l’éternel problème de la compétence (du moins de l’horizon musical) des programmateurs de certaines radios...
raz de marée
peu après, ben parker et jason hazeley s’étaient illustrés sur le tube de kinobe, "slip to something more comfortable", morceau qui a fais le tour du monde grâce aux compils de bar et à une pub pour kronenburg sans que l’on ne retienne le nom des créateurs, ou que l’on prête attention à l’excellent premier album soundphiles de kinobe. alors la parution de cet album est relativement discrète surtout après le raz de marée pop de cette année... après kings of convenience, turin brakes, travis, etc ten songs about you tombe un peu à plat malgré l’aspect précurseur du duo dans la réhabilitation de la pop feutrée. pourtant pas de baisse de régime du duo ni aucun écart de chemin... au risque de gravement se répeter. le caractère nouveau dans le contexte d’emoticons faisait une grande partie de son charme et malheureusement ten songs about you reprend les mêmes ingrédients, le côté catchy de certaines chansons en moins.
bien nommée
il n’y a rien à reprocher à la forme, les arrangements sont toujours jolis, les vocaux planants, les mélodies douces. par contre on ne retire pas de réel plaisir à quelques exceptions près : le premier single "the wild things", l’amusante participation de valérie leulliot (autour de lucie) sur "another stupid song", la bien nommée ou "how the hell do i explain", morceau le plus intéressant de cet album. ten songs about you est un album vibrant, le fort du groupe étant de provoquer l’émotion. on lui préfèrera néanmoins emoticons, d’une qualité égale et plus constante ou bien évidemment le regeneration de divine comedy.