C’est avec un grand plaisir que le Cargo ! recroisait le collectif Life is a Minestrone ce samedi pour un concert en appartement dans le 14e arrondissement de Paris.

Une trentaine de passionnés de pop/folk parmi lesquels journalistes et autres figures de la scène indé parisienne avaient répondu à l’invitation pourtant tardive (le concert ayant été organisé seulement quelques jours auparavant) pour voir l’inclassable Josephine Foster. Il faut dire que sa dernière apparition en France datait de 2016 (au Musée Eugène Delacroix dans le cadre du festival PARIS MUSIC).

Qui dit appartement dit ambiance intimiste, un environnement parfait pour qui se laisserait emporter dans le monde de l’artiste américaine. Artiste oui, plutôt que musicienne ou encore guitariste-chanteuse. En effet, assister à un concert de Josephine Foster, même si les codes de l’exercice sont là, va bien au delà. Parle-t-elle plus qu’elle ne joue ? Peu importe. Que ce soit dans ses sons ou monologues entre les morceaux, ses citations poétiques, son onirisme tenté de philosophie, tout cela peut vous plonger dans des rêveries profondes, porté par l’envoutante voix de celle qui a longtemps caressé l’ambition d’être chanteuse d’opéra. Une guitare qui grince parfois, un jeu très low-fi, un magnifique chant haut-perchée qui navigue sans que l’on puisse dire vers où il va se diriger à la note suivante, voilà certainement une part du mystère qui fait le charme et l’intérêt de son univers singulier.

Un set assez court composé de titres tirés de sa quinzaine d’albums publiés à ce jour, et comme cela arrive parfois lors de ces concerts en appartement, un moment prolongé avec l’artiste bien après sa performance, le cocon et la qualité de l’accueil de notre hôte Stéphanie contribuant au plaisir d’une très agréable soirée de juin.