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publié par Mickaël Adamadorassy le 19/10/16
Beach Slang
- A Loud Bash of Teenage Feelings
A Loud Bash of Teenage Feelings

Play it loud, play it fast,
Play me something that will always last
Play it soft, play it quiet
Play me something that might save my life
,
Future Mixtape for the Art Kids

Premier degré...

C’est ce qu’on pourrait appeler une profession de foi... j’allais dire couillue mais apparemment c’est sexiste alors ça sera : qui a de grosses gonades. En tout cas, c’est comme ça que les américains de Beach Slang ouvre leur nouveau disque, A Loud Bash of Teenage Feelings, un titre qui résume plutôt bien le contenu : 30 minutes de « Philly Punk » (Vous le saviez pas, nous non plus mais ça existe !), rentre-dedans et jouissif avec des paroles taillées comme des slogans à graver sur sa règle ou à copier sur son sac eastpack.

C’est naïf et sincère ce qu’il faut pour headbanguer avec conviction, les sons de guitare saturés sont superbes ,autant la rythmique que le guitariste lead qui fait un très bon boulot mélodique dans les aigus. C’est à la fois puissant et lumineux, le genre de disque parfait pour faire revenir le soleil dans une journée d’hiver grise et molle. En fait, on se croirait en plein teen movie sur un campus californien tout en verdure où des quaterbacks exhibant leurs abdos et cheeleaders légèrement vêtues se prélassent sans aucune raison valable pour cela dans le scénario. Et là le mec de Nada Surf débarque pour chanter Popular... euh non c’est un autre disque ça..

... (et demi)

ce côté punk et l’agression frontale laissent parfois la place à des parties plus mélodiques qui lorgnent sur l’Indie rock. C’est ce qui avait attiré notre attention sur le groupe à la base, des morceaux au tempo plus lent comme « Young Hearts » ou le très mélodique Spin The Dial qui montrent un groupe aussi à l’aise avec des guitares légèrement crunchy et un chanteur qui tient aussi la distance quand il est plus posé, sans l’effet de saturation sur la voix utilisé sur les titres les plus énervés.

30 minutes c’est à peu près deux instrumentaux de Pink Floyd mais chez Beach Slang ça représente 10 titres envoyés toutes guitares dehors, un assaut compact, sur des tempi rapides qui donnent la pêche. On pourrait croire que c’est pas assez... mais en fait c’est juste ce qu’il faut pour éviter la redite et préserver l’originalité de chaque morceau. C’est là peut être le seul problème du groupe : ce disque ressemble quand même beaucoup mais en mieux au précédent (The Things We Do to Find People Who Feel Like Us, 2015 ) qui lui même ressemblait déjà à la compilation Broken Thrills mais bon on parle d’un groupe formé en 2013. Ils ont le temps pour évoluer.

Si vous êtes du genre bouteille à moitié pleine, vous me direz que tous ces disques n’étaient que des prototypes pour arriver à celui-ci et qu’ils sauront évoluer par la suite. Si comme moi vous êtes du genre à boire la bouteille peu importe ce qu’il reste dedans et à commander la petite soeur, vous prendrez juste votre pied à écouter ce petit bijou de power-pop mélodique ; après tout, les jeunes n’ont pas de futur non ?

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publié par le 19/10/16
Informations

Sortie : 2016
Label : Big Scary Monsters