hôpital psychiatrique

depuis le milieu des années 80 tout le monde sait que les beastie boys, s’ils ne faisaient pas de la musique, et aussi des affaires, ne devraient pas avoir l’autorisation de sortir d’un sympathique hôpital psychiatrique. c’est vrai qu’ils ne sont pas très dangereux pour la société, à peine pour leur public - encore que trois ans après, les spectateurs de leur concert à l’olympia en gardent encore quelques séquelles. ce n’est pas le projet de adam horovitz et du batteur occasionnel des beastie, amery smith, qui va nous faire changer d’avis.

allumés révolutionnaires

ces deux gars là ont fait leurs courses dans un toy store, ont récupéré aussi quelques vieux synthés que charlie oleg avait usé dans le mythique tournez manège et nous ont pondu un disque sous le nom bs2000. oleg, d’ailleurs, pourrait être une des influences majeurs des bs 2000, ce n’est pas impossible. au final 20 chansons totalement allumées, partant dans tous les sens, aux paroles révolutionnaires - un fin croisement entre les plus beaux vers de charles baudelaire - il faut bien chercher pour cette influence- et les plus fines envolées de lagaff... musicalement la production est on ne pleut plus simple, presque parodique. les airs sont une déformation sous acide de petits comptines enfantines - "buddy", des parodies de l’easy listening comme on pourrait en trouver chez tricatel - "no matter what shap your stomach is in", ou nous font parfois pensés aux délires les plus extrêmes des beastie boys - "better, better" ou l’excellent "boogie bored". petite question tordue : y’a t’il un rapport entre le fait que les deux chansons qui font le plus penser aux beastie boys aient un tire dont les initiales font b.b ? on s’imagine bien pleins de bières, pogotant jusqu’à épuisement, armés de nos docs coqués sur les morceaux les plus fous de simply mortified.

bêtise d’étudiants

mais justement le problème est là. car si le quatre titres sorti quelques mois avant l’album nous avait franchement amusés - vous pensez vraiment que l’on peut être totalement objectif en écoutant un projet solo de l’un des beastie boys ? - ici on ne tient pas les 20 morceaux. tout cela devient un peu répétitifs et on décroche avant d’arriver au bout de simply mortified - qui n’est pourtant pas si long, avec moins de 45 minutes au compteur pour 20 morceaux, tous très courts. et même si on s’amuse toujours de leur bêtise d’étudiant - "the side to side" et son ambiance d’orchestre de restaurant craignos - on préfère poser l’album de temps en temps sur la platine et chercher quelques morceaux un peu au hasard - car si on en dépasse pas la moitié de simply mortified on passe à côté de ce qui est peut être le meilleur de cet album à l’image de "wait minute" ou "the scrappy" . autre solution pour une utilisation de cet album ovni : poser le cd sur la platine pour un ou deux morceaux histoire de décoincer une soirée warp... effet garanti !