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publié par Ben Gaston, Mickaël Adamadorassy le 07/11/19
MaMA Festival Jour 3

Dernier jour du marathon MaMA, nous sommes deux matelots ce soir à parcourir les salles du 18ème et on commence tôt pour ce jour 3 avec les français de Bandit Bandit à la Boule Noire à 19h. Un peu en retard comme il est de tradition, on se fraye un chemin dans la salle bien remplie jusqu’aux premiers rangs alors que le groupe entame son set. On sort aussi immédiatement nos bouchons car ça envoie du gros gros son. Bandit Bandit est à la base un duo (pour l’anecdote Maëva et Hugo se sont rencontrés sur Tinder ). Pour l’énergie et la sensualité, ces moments d’osmose entre eux on pense forcément à The Kills mais sur scène avec l’atmosphère sombre des morceaux et une excellente section rythmique on est déjà aux frontières de stoner et du metal. Tout le monde est à l’unisson pour délivrer un rock fiévreux, lourd, intense qui donne envie de se remuer dès les premières notes. Voilà un groupe qui à notre avis est bien parti pour de très belles choses.

Pendant ce temps, le matelot Ben a choisi une proposition bien différente : dans la pénombre rouge et cosy du Carmen, Rakia (ou Anaïs, son prénom dans sa Normandie d’adoption) questionne ses origines sur fond de folk, afro et électro.

On se rejoint ensuite pour Alice et Moi dans le décor assez improbable de la discothèque le Cuba Café, l’endroit n’est pas vraiment fait pour accueillir des concerts mais l’équipe du MaMa a réussi à caser une petite scène, où Alice et ses trois musiciens (Dani Terreur à la guitare, un bassiste-synthé et un batteur) tiennent à peine. On est toujours aussi fan de la voix d’Alice (malgré une sonorisation très approximative), on découvre aussi avec plaisir que la chanteuse a gagné en assurance et qu’elle met beaucoup d’énergie, de passion voir parfois presque de rage dans sa prestation. Mention spéciale pour son "Filme-moi" tout particulièrement savoureux étant donné le nombre d’appareils photo et autres téléphones braquées sur elle.

On reste au même endroit pour Süeür, une formation francilienne toute récente qui a néanmoins attiré pas mal de monde dont des fans très enthousiastes qui chantent les paroles avec le chanteur Théo dont le flow peut faire penser parfois à Orelsan ou Fauve# pour le "presque parlé" mais accompagné d’un bassiste et d’un batteur le rendu global est très différent on est plus dans ce qu’on appelait "fusion" dans les 90’s, une esthétique scénique sombre, entre punk et indus, un son massif, saturé, sans concession et un chant d’inspiration hip-hop. On est pas toujours convaincu par les textes mais même dans ce contexte assez peu propice, le groupe arrive à créer une atmosphère, à proposer un show fiévreux, intense. On se dit qu’il y a là aussi un gros potentiel, pour ce groupe capable de faire triper autant un public rock qu’un public hip-hop.

A quelques mètre de là, Ben retrouve un cocon bien connu, les Trois Baudets où se produit un pianiste japonais : Koki Nakano. Habité par sa musique, il captive le public avec ses compositions entre jazz et musique expérimentale, n’hésitant pas à faire intervenir des boucles de sons de nature qu’il semble mixer avec ses gammes. Courte pause et changement d’ambiance radical avec le set très coloré (à la fois sur scène et dans le jeu) du groupe d’Ada Lea. La soirée se finira pour Ben en descendant la rue Fontaine jusqu’au Bus Palladium pour retrouver une vieille connaissance du Cargo ! (This is) Redeye (anciennement Redeye) qui nous revient après 4 ans passés à Austin (Texas). Quatuor folk rock expérimenté évoquant les grands espaces.

Pour Micky, c’est au Phono Museum que ça se passe, un espace dédié à "l’aventure de la musique enregistrée" et effectivement on y trouve plein de machins et bidules extrêmement cools, à visiter au moins une fois mais ce soir ce qui nous intéresse c’est la programmation folk : d’abord Louis Aguilar, on arrive malheureusement à mi-set mais on a le temps de constater que le monsieur a toujours autant d’humour et que muni d’une guitare folk il y a toujours autant d’énergie dans sa musique et puis il arrive être convaincant dans un registre folk classique en restant lui-même.

Lui succède Tiny Ruins en solo acoustique, qu’on a filmée en session en début d’année et pour la fête de la musique Cargo !. Le cadre très sobre est idéal pour la musique délicate et sensible de Hollie, on ferme les yeux et on se laisse bercer. Le concert est long juste ce qu’il faut pour que cette formule minimaliste ne lasse pas.

Pour finir la soirée, on rejoint les Trois Baudets pour Best Youth, un duo électro portugais dont on avait apprécié la reprise de "Take My Breath Away"... qu’ils ne joueront pas mais peu importe le duo nous offrira un beau final à ce MaMa avec leur bonne humeur, leur complicité sur scène, leur électro matinée de pop/rock qui donne la pêche et "réveille" sans problème le public bien calé dans les sièges confortables de la salle parisienne pour une dernière danse.

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