Ce week-end c’était Lollapalooza pour les kids et le Festival Rosa Bonheur pour les moins kids. Il n’y a pas de raison que les cheveux blancs et clairsemés ne se détendent pas eux aussi après une longue semaine en mode panique au boulot. Et quoi de mieux qu’un transat dans le parc du ravissant château de Rosa Bonheur à Thomery dans notre campagne Seine-et-marnaise pour se prélasser en musique. C’est ce que nous propose ce festival sous-titré « création féminine et matrimoine » tous les samedis et dimanches de l’été à 18h30. Ce samedi Augusta est à l’affiche. Totalement inconnue pour nous, cette franco-britannique nous met tout de suite à l’aise avec une très belle musique entrecoupée de courtes explications d’une voix aussi douce que ne l’est sa musique.

Or si la musique d’Augusta est calme et reposante, dans la plus pure tradition folk anglaise, son chant quant à lui est bel et bien habité. Un chant qui nous fait parfois penser à Anna Tivel dans les moments les plus intenses, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

S’il n’est pas évident d’emporter le spectateur avec comme seules armes une guitare et une musique lente, Augusta s’en sort parfaitement en ajoutant des petits changements de rythmes au cœur de ses chansons, des fins de morceaux a capella et, plus classiquement, en nous demandant de l’accompagner pour quelques refrains.

Nous sommes ressortis tout apaisés de ce moment un peu hors du temps que même le ciel capricieux nous a autorisé à vivre pleinement (à peine une petite averse qui retardera le début du concert). Et on ne saurait trop vous conseiller ce lieu et ce festival, d’autant que dès samedi prochain, les très cargo-compatibles Birds on wire (une des formations de Rosemary Standley) s’y produisent.