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publié par Mélanie Fazi le 06/06/12
Atlas Crocodile
- Atlas Crocodile
Atlas Crocodile

Le hasard des rencontres fait souvent bien les choses. Par le biais de John Parish, on avait découvert il y a quelques années l’univers et la voix de Marta Collica. Par le biais de Marta, on fit ensuite la connaissance d’Atlas Crocodile, avec qui elle partageait la scène lors de quelques apparitions parisiennes. Le mois dernier, on retrouvait tout ce beau monde aux commandes du magnifique projet « Playing Carver », où l’alchimie née de l’addition d’univers disparates avait donné naissance à un spectacle intense et beau (qui devrait, nous souffle-t-on, être de nouveau joué début 2013). S’y côtoyaient John et Marta, mais aussi Gaspard LaNuit et les quatre membres d’Atlas Crocodile : Boris Boublil (guitare, clavier, et chant), Jeff Hallam (basse), Csaba Palotaï (guitare) et Marion Grandjean (batterie). Ce fut aussi l’occasion de nous procurer leur premier EP autoproduit. Le CD n’est pour l’instant disponible qu’à leurs concerts, mais les morceaux sont également en écoute et en téléchargement sur Bandcamp.

Portfolio

Parce que nous avions beaucoup aimé certains morceaux de « Playing Carver » écrits par les membres d’Atlas Crocodile, nous étions d’autant plus curieux de nous y plonger. Dès la première écoute, on aura d’ailleurs reconnu « Clean that mess please ! » joué lors du concert : un titre brut et nerveux porté par un riff lancinant. Les six morceaux s’enchaînent sans se ressembler. Le disque ressemble à un portfolio qui présenterait en six extraits un résumé de l’univers, ou plutôt des univers, d’Atlas Crocodile. « Fairy Tails » est une jolie mélodie pop à l’ambiance rêveuse et nostalgique. On regrette juste que soit uniquement présente la version solo interprétée par Boris, plutôt que le très joli duo avec Marta Collica disponible en vidéo sur le Net. L’un des morceaux les plus accrocheurs et les plus immédiats est un instrumental entêtant baptisé « Pluie », avec son thème lancinant et ses couches multiples qui se dévoilent au fil des écoutes. Un autre instrumental clôt cet EP, « Waltzer », qui commence tout en lenteur mais emporte progressivement par son souffle.

Trois axes

Les six titres semblent s’articuler autour de ces trois axes : pop onirique, rock énergique, instrumentaux au grand pouvoir d’évocation. De manière générale, ils ont le don de s’incruster l’air de rien, dévoilant petit à petit une densité plus grande qu’une écoute distraite ne pourrait le laisser penser. Il nous tarde maintenant de revoir le groupe sur scène pour les redécouvrir sous un autre angle. On murmure qu’un album serait en préparation. En attendant, à titre d’amuse-gueule, vous pouvez déjà vous plonger dans ces six titres disponibles sur Bandcamp.

 

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publié par le 06/06/12