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publié par tairanteuh le 30/07/99
Week end à Saint-Nollf - Saint Nolff, Morbihan
Week end à Saint-Nollf— — Saint Nolff, Morbihan

week-end est un bien gros mot (pas une injure hein...) mais le mot festival n’est pas de trop. samedi 24 juillet 1999. sur les coups de 15h, on débarque paisiblement. les prospectus aussi. fan club suede, garbage. achetez les rythmes digitales (non !), jean louis murat (et mieux calexico), teaspoon (inconnu au bataillon). allez au festival de benicassim (faut avoir les moyens). enfin voilà vive la société de consommation. a part ça au menu : hot dogs, bière, coca, joints. rayez la mention inutile... au programme par contre ça va du mieux au pire : deus, suede, garbage, dominique a, archive, underworld, matmatah, pierpoljak, heather nova, p18 et divers artistes qui ne demandent qu’à être confirmés... (kojak, tayfa...) heather nova ouvre les hostilités. on regrettera d’ailleurs que son frère mishka ne soit pas venu remplacer dans le même genre piepoljak. elle arrive en robe étincelante en balançant ses paroles sous le soleil alors que le public n’en est qu’à son 3ème joint. dur dur. bof. même ses hits n’émeuvent pas, c’est trop gentil.

freestylers

au pire ils auraient du mettre les freestylers avant. ceux-ci débarquent en force (disons en nombre) et mettent le feu avec leur musique façon boys band - dance - techno - j’m’ladonne. en tout cas, ça réveille. le public bouge un peu et l’arrivée du nain danseur constituera la grosse touche d’un humour assez absent. entre les groupes le dj du festival débite des samples de bjork dont la présence aurait à elle seul justifier l’achat d’un billet. c’est la fin de l’après midi et deus investit les lieux. fidèle à leurs coutumes ils entament le set sans rien dire. on s’attend au meilleur, on aura le pire. "instant street" massacré. le groupe n’y est pour rien. guitare et basse désaccordée il semblerait, en tout cas ça sonne terriblement faux et ce n’est que deux morceaux plus tard qu’on reprend connaissance. très belle "sister dew", très belle deception. dominique a chante de son mieux pour effacer la section rythmique qui accompagne pierpoljak qui se produit en même temps à 300 mètres de là. rien à faire : c’est loupé.

suede

au reggae pitoyable de pierpoljak qui ne sait même pas jouer du reggae, succède la ouache de matmatah. la ouache devrait entrer dans le vocabulaire péjoratif tellement le set est mauvais. mais le public est ravi et saute sur ce rock aussi lourd qu’une spice girl ne chante bien. le concert terminé, la nuit tombe et c’est l’instant magique. brett anderson débarque sur scène à son tour. "trash", "electricity", "she’s in fashion", "animal nitrate" que du beau monde en somme pour l’icône glamour qui se dandine et se tortille durant le set. instant magique qu’on ne regrettera pas. enfin choc de ce samedi, garbage en date exclusive (nulle part ailleurs en france cet été). le show est parfait, le son domestiqué tout comme les effets techniques : une pluie de paillettes sur "only happy when it rains", éclairage d’ambiance calculé à la seconde... seul regret l’absence d’humanité de la part du groupe qui ne dira pas un mot. "queer", "not my idea", "vow", "stupid girl", "i think i’m paranoid", "push it", et plus si affiniés... la nuit pouvait s’achever là, en oubliant underworld et p18, à minuit passé, au cœur des terres bretonnes, pays de légendes passées, et de glorieux concerts à venir : muse, tindersticks, blur, ... à la route du rock 99.

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publié par le 30/07/99