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publié par piwu le 13/12/02
Soirée Secretly canadian - L'Opus café, paris
Soirée Secretly canadian — -- L'Opus café, paris

plateau

le label américain secretly canadian avait ouvert la saison musicale 2002 par un plateau constitué de june panic, scout niblett et songs:ohia à mains d’oeuvres. le programmateur jugea bon d’inviter le duo berg sans nipple ; à cette époque là encore très peu connu du public. les frères düne étaient aussi de la partie en accompagnement des différents groupes. cette soirée fût absolument magnifique et le sentiment d’avoir assisté à quelque chose d’unique resta dans mon esprit (june panic et scout niblett ne sont pas distribués en france). a la mi-novembre, je reçois la newsletter de secretly canadian annonçant un passage unique à paris de june panic et scout niblett, cette fois-ci accompagnés d’une autre pointure du label : danielson family. impensable ! inimaginable ! l’idée de les revoir me mettait déjà le sourire aux lèvres. pour seulement 12 euros, j’aurai le plaisir de les revoir, le 8 décembre à l’opus café.

tenue correcte

me voilà devant la salle, il est 21h15, je suis en avance histoire d’être certain de pouvoir rentrer (pas de préventes). en effet, bien que june panic et scout niblett n’aient point de public français, ce n’est pas le cas de danielson family qui a rempli une guinguette pirate six mois auparavant. j’entre et je découvre cette salle où l’on peut lire derrière le comptoir "tenue correcte exigée". un petit frisson passe. es-ce que "t-shirt, baggy troué, baskets" constituent une tenue correcte ? je paye. ticket. j’y suis ! une fois à l’intérieur, je me rend compte que la "tenue correcte exigée" n’est pas de rigueur ce soir. en comptant à vue d’oeil une petite soixantaine de personnes (alors que la salle peut en contenir facilement le triple), je comprend aisément pourquoi. cet endroit ressemble d’ailleurs plus à un cabaret avec ses tables éparpillées. le décor est assez joli : poutres à l’ancienne, mezzannine ; certainement un ancien théâtre.

arbre

cuicuiphoto et vincentsetlist assis autour d’une petite table sont déjà présents. je les rejoins mais je m’aperçois que l’emplacement est mal choisi. je tourne le dos à la scène ! sur le côté droit de la scène, il y a un arbre en tissu. le genre de tissu utilisé pour les décors de kermesse de fin d’année des écoles primaires. daniel se met torse nu, entre dans le tronc, présente succintemment les différents groupes, prend sa voix nasillarde sur aigüe et commence à jouer. c’est assez déroutant, inhabituel. l’arbre tremble à cause du socle en bois faisant office de batterie. j’accroche pas du tout. vu mon faible intérêt pour le set, j’en profite pour me caler derrière la balustrade du fond de la salle. le public reste très calme à part à la fin où daniel arrive à nous faire chanter un petit refrain. résultats mitigés. il ne joue que 4 titres pour laisser la place à june panic.

effets

cela se passe donc comme ça chez secretly canadian ? chacun passe deux fois sur scène. quel est l’intêret ? de ne pas faire fuir les gens après le passage de la tête d’affiche ? le grand monsieur s’installe rapidement. il commence par le classique "fear of open spaces" puis enchaîne avec "do not let them fool you !" dans des versions encore plus lentes qu’en janvier. a croire qu’il a pris des somnifères avant de monter et que ces derniers commencent à prendre effets. le dernier titre "half of this (whole) world" extrait de baby’s breadth est tout aussi morose et nonchalant. mais qu’est-ce qu’il a ? déçu de n’avoir qu’une soixantaine de personnes après avoir sorti plus d’une dizaine d’albums ? je ne pense pas...je ne sais pas.

jupe

a son tour, il cède sa place à scout niblett. un pull sans formes, une jupe hideuse lui arrivant jusqu’aux mollets, des chaussures noires de travailleuse des années trente et pour couronner le tout : une perruque blanchâtre emmêlée. arg ! faudrait lui dire de rester naturelle, ça lui va mieux. elle joue 4 morceaux, tous dans le même style. des accords simples et répétitif lorsqu’il y a de la guitare, sinon simplement une voix. c’est lent. assez décevant. pas d’émotions. dommage. puis vient quincannon, groupe français, invité par daniel qui noue des liens amicaux avec ce groupe. le chanteur/guitariste commence par deux titres solos. je ne comprend rien à ce qu’il raconte, c’est certainement voulu. je m’ennuie déjà )o : 25 minutes minutes nous sont imposés pour ensuite attaquer le second passage de chacun des artistes. entre temps, je m’aperçois que laurent de the stars at my desk, andré et neman d’herman düne ainsi qu’el boy die sont arrivés. daniel revient, puis tout les autres dans le même ordre. finalement, je suis un peu déçu du concert dans sa forme globale. je conseille néanmoins glory hole de june panic qui a récemment été réedité et qui, selon moi, est un album essentiel de folk/rock lo-fi. de même le split 7" scout niblett/songs:ohia miss my lion/lioness est un petit bijoux. (cette chronique provient de la newsletter de piwuuuuuuuuu)

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publié par le 13/12/02