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publié par Renaud de Foville le 20/08/00
La Route du Rock  2000 - 11/08/2000
La Route du Rock , 2000 — Fort de Saint-Père, Saint-Malo

lèvres brûlées

qu’est ce qui reste de ses trois jours à la route du rock, 10e du nom : les lèvres brûlées par le rhum et les joints, des affaires plus sales que jamais, une voiture emboutie, des cadavres de citrons dans tous les coins possibles, du sable et de la poussière qui s’infiltrent un peu partout, quelques photos, des yeux rouges et fatigués, une paire de lunettes de soleil sans branche, des bouteilles d’evian qui sentent le pastis et surtout des images, des sons et des souvenirs pleins la tête, pour longtemps. des visages, des regards, une atmosphère, une énergie presque palpable... le sourire infatigable qui illuminait le visage et le regard de hubert et nous faisait plaisir à tous, les chansons magiques de sophie, le turban de pif, les questions existentielles de bérangère le dimanche soir pendant le dernier concert, le campement à la belle étoile de sébastien, fabrice et richard, les délires de joël le lundi matin quelques heures avant de partir et la chevelure “moutonnante” de romain... tout cela et bien d’autres choses que je ne suis pas près d’oublier. l’année dernière, déjà, on avait remarqué que l’ambiance de ce festival était différente, qu’il pouvait s’y passer de grandes choses et quand cargo a su que 99 octane allait descendre en force pour le 10e anniversaire de la rdr, je n’ai pas longtemps hésité. on savait que, quoi qu’il en soit, on pouvait passer un bon moment : même si la programmation était risquée - ce qui est aussi une vraie qualité - la taille humaine et l’ambiance qu’installe l’organisation de la rdr font de ce festival un ovni au milieu des grands monstres de l’été... quelques choses de différents ou l’on sent que tout peut arriver...

vendredi 11 août

tout commence assez calmement : l’arrivée sans problème au fort de st père qui abrite la rdr. après les retrouvailles avec les premiers sur les lieux commencent les formalités indispensables pour passer un bon week-end : rejoindre le campement « 99 octane », s’occuper du pass et garer la voiture avant de reprendre contact avec les lieux et d‘apprendre la seule mauvaise nouvelle du week-end : l‘annulation des primal scream. officiellement pour raison de santé - malgré leur énorme déception, à la mesure de la nôtre, ils ont encore un peu d’humour à la rdr - mais on apprend vite que une ou deux fêtes un peu trop violentes dans la semaine ont eu raison des forces et de l’envie de venir en bretagne du leader des primal scream. merci m. gillepsie !

baby namboos, gonzales

comme nous étions venus pour travailler, un peu, on passe voir ce qui se passe à la conférence de presse des baby namboos, pour se changer les idées... sympathique, mais rien de fracassant, ce qui nous fait dire que, comme d’habitude, ce n’est pas l’endroit où l’on peut tirer quelque chose d’un groupe... courses faites - très liquide bien sûr - on revient au fort pour commencer les premiers concerts de la soirée... peu à peu l’équipe se renforce et les nouveaux membres de 99 octane arrivent peu à peu... on se retrouvera très vite à 10 autour de notre campement surréaliste... l’ambiance s’installe peu à peu : entre nous, dans le campement, sur scène ou dans le fort. ce sont les baby namboos qui ont la dure tache d’ouvrir. nous, nous étions restés sur le souvenir de l’excellent concert au mcm café quelques mois plus tôt - le même soir que les day one à l’elysée montmartre . le fort commence à se remplir doucement - ce sera la soirée la plus calme pour l’affluence - le public n’est pas très réceptif mais cela n’empêche pas le groupe d’avoir l’air très heureux d’être là. et même si ce n’est pas l’endroit idéal pour cette musique, très proche de celle de tricky, qui lui joue plutôt dans le noir total éclairé avec son briquet, les baby namboos et leur nouvelle chanteuse - transfuge des red snapper - nous offrent quand même deux ou trois bonnes chansons. pas si mal en à peine trente minutes de concert. le suite vire très vite à l’hystérie totale - surtout sur scène, mais aussi un peu dans la foule. les gonzales sont là, emmenés par chilly gonzales leur leader hésitant entre le titre de pire ou de meilleur mc du monde, rien que ça... je ne connais pas la réponse, mais dans le genre échappé de l’asile gonzales et ses deux acolytes arrivent à faire bouger le fort et même si tout cela est un peu répétitif il faut bien avouer que comme « entertainer » - ce qu’ils hurlent des dizaines de fois - ils se posent tous les trois là !

zend avesta

avec zend avesta on change radicalement de registre, de look et de style... beaucoup plus sérieux, c’est rien de le dire, arnaud rebotini - l’homme qui a copié francis lalanne pour le look - est ce soir accompagné d’un quatuor à cordes, d’un saxo, d’un bassiste et de la chanteuse mona soyoc - qui a véritablement une très belle voix, dans le registre shirley bassey, mais un jeu de scène ridicule. tout cela pour nous offrir un show plutôt intéressant mais inégal. les meilleurs morceaux - peut être est ce le contexte festival, pas toujours évident pour ce style de musique - restent les plus puissants, ceux qui ont le plus de rythme et de pêche au son très impressionnant souvent accompagné par la puissante voix de mona soyoc. zend avesta était l’un des seuls français de ce festival et, comme laurent garnier un peu plus tard, il s’en tire plutôt bien...

flaming lips

mais ce n’est rien par rapport à l’une des deux grandes prestations de ce festival. une grande partie du public était venue pour les flaming lips après leur show au festival des inrocks dont tout le monde parle encore - enfin ceux qui y étaient ! pour tous ceux qui ne les avaient pas vu ce fut un vrai choc. tout est trop chez eux, tout est énorme : la voix faussement déraillée et porteuse d’une incroyable émotion de wayne coyne, les arrangements « pompiers » des sublimes mélodies et bien sûr la mise en scène surréaliste et théâtral : écran vidéo avec flot continu d’images, faux sang sur le visage, géniales et hilarantes marionnettes- choristes que l’on voyait sur l‘écran grâce à une mini caméra posée à coté du micro, confettis et ballons... "race for the prize" ouvre le concert, wayne coyne se déchaîne sur son gong et nous on est déjà ko, à genoux... jusqu’à la reprise finale de "over the rainbow" - la chanson phare du magicien d’oz - pas de répit, les idées fusent comme des balles dans un film de john woo et aucun temps mort pour ce concert trop court - c’est bien là son seul défaut ! - et tout simplement magique. autre grand moment l’accompagnement du morceau "slow nerve action" par ronald jones en batterie humaine - faisant quelques bruits étranges avec sa bouche ! - passant sur l’écran géant derrière wayne coyne. sublime !

laurent garnier

laurent garnier, tête d’affiche un peu surprenante d’un festival « rock » dans le nom - gonzales y est allé, d’ailleurs, de son petit speech sur scène en disant qu’il ne voyait aucune “putain de rock star en coulisse” - avait fort à faire en passant après les flaming lips. et nous, nous étions franchement curieux de voir ce que cela pouvait donner live : si on se demande toujours ce que pouvaient apporter les deux danseuses, un peu ridicules, au set du plus célèbre dj français, le concert fut une vraie surprise. soutenu par un saxophoniste free jazz et souvent très inspiré et un clavier, un peu plus discret, laurent garnier a peu à peu conquis le public et nous avec. surtout avec les trois ou quatre derniers morceaux, les plus furieusement déchaînés... ne connaissant de lui que les excellents clips que l’on peut voir depuis quelques années, nous sommes ressortis plutôt conquis d’un show sobre, efficace et très intelligemment construit. laurent garnier avait envie de venir jouer à un festival, devant un public différent du sien habituellement. c’était courageux et réussi.

bentley rhythm ace

la dessus l’équipe octane/cargo s’enfuit peu à peu du concert des bentley rhythm ace qui, à l’ennui qu’impose rapidement leur musique sur cd, ajoutent un jeu de scène épuisant digne du pire de ce crétin de jim carrey - ce qui n’est pas peu dire. toujours à se demander comment une guitare pas branchée peu faire autant de bruit, la seule chose qui nous fait tenir quelques minutes de plus ce sont les deux batteurs - assez bons mais pas assez pour nous empêcher de rejoindre la tente pour finir en douceur cette journée d’ouverture de la rdr, xe du nom...

samedi 12 août

même si on sent que la programmation de cette année ne risque pas de mettre le feu aux poudres on se dit que quelque chose de grand peut arriver. tout le monde est en forme, et les yeux de chacun ne font que trahir l’envie de faire la fête et le plaisir d’être là, quoi qu’il en soit. après un petit déjeuner au ralentit mais fort agréable - les petits déjeuners de la rdr sont toujours un petit oasis de calme - on décide très rapidement d’éviter les conférences de presse et, après avoir pris quelques notes sur les concerts de la veille pour se donner bonne conscience, direction la plage... on est pas à 15 ou 20 bornes de la mer pour rien... franchement, qui pouvait penser que c’était devant autant d’eau que nous allions mettre le feu au poudre, car, si au vu de la programmation et de la journée de la veille on avait un peu peur que la rdr, 10e édition, se pose sur des rails, notre « fine » équipe n’était pas loin de rejoindre les performances d’un concorde avant et après gonesse. très vite cette petite escapade à la plage s’est transformée en exploit sportif, genre route du rhum- citron, avec l’aide et le soutien indispensable de sophie et bérengère - il faut bien l’avouer - pour une après midi totalement hallucinante et déchaînée. la suite des opérations - ravitaillement et retour au fort avec beaucoup de retard sur les horaires prévus dans la matinée - dominée par une hystérie quasi collective - enfin surtout dans la première voiture qui allait vite ressembler à un véritable champ de bataille - eau, cassettes audio, tapette à mouches, rhum, cadavres de citron violemment égorgés à coup de dents... - au beau milieu des explosions de rires, on savait bien que plus grand chose ne pouvait nous retenir. pas même la sécurité qui refusait de s’incliner devant le stick vip de joël, ni mon estomac brusquement violenté par les doses de rhum surréalistes de bérengère et sauvé par la crêpe maternellement offerte par sophie...

dot allison, saint etienne

non rien ne pouvait nous empêcher de rater dot allison - un grand bravo à nous !, de remarquer que si day one s’est amélioré mais qu’il leur manque toujours quelque chose et d’apprécier saint etienne, bien meilleur sur scène ce soir là que sur son dernier album. navigant dans un agréable brouillard - n’hésitez pas, pour ce samedi, à vous reporter sur la chronique du site de 99 octane si vous voulez en savoir un peu plus sur les différentes prestations musicales de la journée, je dois bien avouer que mes prises de notes de ce jour ont été assez approximatives ! - , croisant chaque membre de notre fine équipe au plus haut de sa forme - et très souvent au bar vip très prisé pour son excellent planteur - ou passant au bord de la scène - c’est vrai que j’étais censé faire des photos, mais quand on oublie que l’on a rangé bien délicatement son matériel au fond la voiture, cela n’aide pas vraiment - pour le concert de day one.

day one

day one qui, si ils sont bien meilleurs que lors de leurs mauvais concerts de l’elysée montmartre, restent encore en dessous de ce que l’on pouvait croire à l’écoute de leur album. les mélodies en live sont devenues un peu trop lourdes, certaines ficelles un peu trop visibles. le groupe fait peut être dans la facilité, basse en avant, petit refrain de guitare enjôleur par dessus, pour s’assurer la complicité du public. dommage. et cela en a fait réfléchir certains - pas sur le moment je vous rassure, plutôt le lendemain - sur les véritables qualités de leur premier album... nous étions quand même le jour de l’annulation du concert de primal scream, plus que très attendus, mais comme la veille les flaming lips nous avaient totalement déchainés, ce samedi ce sont les death in vegas qui sont allé au charbon...

death in vegas

et là, encore une fois, ce fût énorme, la seconde claque de ce festival, et celle là on a eu bien du mal à s’en remettre... ce qui manquait sûrement à la programmation de l’année d’avant : un set absolument gigantesque qui nous a cloué sur place. enfin c’est pas tout à fait le terme, il nous a plutôt fait décoller comme une grande partie du public présent dans le fort... a quelques exceptions près, nous nous sommes tous remplis d’une énergie absolument incroyable, devenant des amplis vivants sur lesquels les div avaient branché leur matériel... ce soir là, nous avons marché sur la foule. au sens propre comme au figuré ! (sophie et bérengère, encore elles, se sont mis en tête de nous portés debout, au dessus de la foule... impressionnant !) un set magistral, captivant et épuisant... rejoints à la fin par dot allison, les div auront été le concert de cette 10° édition, suivit de très près par les flaming lips... le mélange parfait de l’électronique et du rock - à nous faire hurler de rage de ne pas voir juste après les primal scream, on aurait frôlé le concert de l’année...

roni size

même si roni size a fait plus que le maximum durant son excellent set, il n’a pas pu faire grand chose contre la migraine qui m’envahissait, et après un instant de repos sur le tissus qu’avait étendu sophie devant le mur d’enceinte - l’endroit idéal pour voir une migraine disparaître !!! - et l’engloutissement d’un nem réconfortant avec bérengère, j’ai rejoint notre campement qui commençait à ne plus ressembler à grand chose, à moins que cela ne soit moi... deux heures après quand mes compagnons de fortune ont commencé à baisser de rythme - les “tentes diving” de pif sur ma tente, les vols de couette ou les cris de bérangère n’étaient rien comparé à l’ambiance électrique qui régnait dans le campement... enfin rien, j’exagère un peu... deux heures plus tard, je réussis à m’endormir pour quelques heures... juste le temps de me libérer de ma migraine...

dimanche 13 août

réveil quand même douloureux vers 8h30... le premier debout, sans comprendre grand chose à ce qui se passe : je retrouve une collection de briquets, des branches d’arbres, un reste de feu et même les fringues de fabrice devant ma tente... je pars à la cherche des boissons fraîches, fruitées et pour une fois sans alcool qui pourront me remettre d’aplomb. heureusement l’organisation du festival - comme d’habitude, plus qu’à la hauteur - à ouvert cette année un stand pour les petits déjeuners où trois extra terrestres discutent de la politique gouvernementale... il y en a des beaucoup plus graves que nous, c’est sûr ! le réveil est assez dure pour tout le monde, mais après quelques réconforts bien mérités on se retrouve tous pour le sacro-saint petit déjeuner dans un bar qui se situe dans une ancienne gare... une petite ambiance digne d’un film de duvivier nous recharge les accus avant un barbecue bucolique dans un cadre idyllique et quasi paradisiaque... une ambiance calme et reposante qui nous a redonné les forces nécessaires pour finir le festival en douceur, de quoi tenir toute la nuit et se remettre enfin au travail...

delgados

ravitaillement fait avec sophie en différents alcools - rien ne sera oublié, pas la moindre goutte je vous rassure, nous pouvons commencer cette troisième et dernière série de concerts avec shane cough (ndlr : très mauvais) et donc passer directement aux delgados qui m’avaient déçus sur leur album. un peu mièvre et lisse, leur musique trouve une nouvelle dimension sur scène. si les emprunts - principalement rythmiques - au velvet underground sont toujours aussi flagrants, les mélodies trouvent une nouvelle vie sur scène - où le groupe se retrouve à presque 10 ! on reste charmés par leur présence, leur simplicité et on aurait presque envie de donner une nouvelle chance à leur dernier album, the great estern. en tout cas, on sera ravi à cargo de vérifier lors d’un prochain passage sur scène, que leur prestation à la rdr nous aura démontré qu’un groupe peut donner une nouvelle dimension à un album grâce à la scène...

badly drawn boy

suit le très attendu badly drawn boy... une réputation comme seuls les anglais savent le faire avant la sortie d’un album et... une véritable déception sur scène... sympathique sans jamais être transcendant, les mélodies ne dépassent pas le cadre faussement bordélique que damon cough essaie d’instaurer sur scène. on se la joue cool, on joue avec les photographes et j’ai un look post grunge j’menfoutiste, mais la reprise de "born in usa" de springteen fait à peine sourire, et on n’arrive pas à sortir du lot des chanson qui sur album, pourtant, nous avaient plutôt plus... d’autant plus déçu que normalement devaient venir les grandaddy, qui ont déclarés forfaits il y a déjà plusieurs semaines... enfin qui avaient revus à la hausse leurs exigences financières... sympa !

a guy called gerald

en attendant les placebo qui venaient nous présenter les futurs tubes de leurs troisième album, a guy called gerald vient nous rappeler que nous sommes bien à la rdr... pour un set électronique très drum’n bass comme je les aime, mais hélas jamais transcendé par le live, cela reste une très agréable façon d’attendre les placebo pour leur troisième passage dans à st malo et leur toujours antipathique brian molko. jouant toujours plus de son image androgyne, molko se fait encore voler la vedette - pour la présence sur scène - par son bassiste au look absolument incroyable - cf photo. deux jours avant, à nîmes stefan olsdal est monté sur scène torse nu, avec h.o.m.o inscrit en rouge sur le torse, ce soir il sera en mouche de cuir ! placebo jouera vite et bien, comme d’habitude. un subtil mélange de leurs anciens tubes et de leurs nouvelles chansons - principalement les prochains singles vous pouvez le parier - offert sans assez de passion et avec professionnalisme.

placebo

trop peut être. le son est bon, les commentaires de molko assez cons, mais tout cela manque un peu de vie et de bordel... on sent juste un véritable plaisir à jouer quelques nouveaux morceaux comme les deux premiers singles du nouvel album : "taste in men" et surtout l’excellent "new wave slave to the wage". toujours avec ce son incroyablement influencé par les années 80, et cure en particulier, la nouveauté du groupe ce serait plutôt l’apport de plus en plus important, par rapport à la tournée précédente, d’un quatrième musicien, jalousement caché au fond de la scène avec son clavier. comme on pourra le découvrir sur le nouvel album, black market music, l’électronique - avec un petit e quand même - fait son entrée chez placebo et on ne s’en plaindra pas ! le set sera court, à peine une heure, sans même prendre le temps de jouer "evil dildo", pourtant un grand moment de leurs précédents concerts... rien de comparable avec les div ou le show des flaming lips... dommage, ils sont capables de faire beaucoup mieux, les nouveaux morceaux, sans être révolutionnaires, font plus que tenir la route et une grande partie du public les attendait et leur était acquis... on finira la nuit à papoter de choses profondément existentielles avec bérangère, légèrement partis grâce à un subtil mélange de fatigue, d’alcool, de thc et de bien être... les smith et mighty seront une agréable compagnie jusque tard dans la nuit, sans pour autant nous sortir de nos pensées..

lundi 14 août

tout est au ralentit, on se dit que c’est à cause des excès de ces trois jours de festival, mais on comprend vite que c’est par ce qu’aucun d’entre nous ne veut partir, personne ne veut en finir avec ce que l’on vient de vivre... perdre du temps sans le montrer, juste pour rester plus longtemps tous ensemble... le dernier petit déjeuner n’a pas tout à fait le même goût, on croise de joli regard un peu triste, triste de savoir que l’on va se quitter et que tout cela est fini... on joue au foot comme des malades, on fait des tours sur le toit du 4x4 de pif après l’avoir un peu poussé pour l’aider à démarrer - le 4x4 pas pif, lui il n’a eu besoin de beaucoup d’aide pendant ce week-end, des 1,2,3 soleil - pas de commentaires, merci - ou on écoute les délires hilarants de joël qui nous donnent encore moins envie de se quitter...

merci

quelques heures plus tard, chacun reprend la route, chacun de son coté ou presque, ce que tout le monde regrettera... jusqu’aux retrouvailles et aux échanges de souvenirs du style « saigon 72, j’y étais... » ! je ne sais pas si je vous aurai fait partager l’ambiance de ce festival ou donner l’envie de voir le 11° numéro de la rdr - j’espère un peu quand même - mais ces quelques lignes m’auront permis de revivre cet incroyable week-end et dire à tous ceux qui étaient à st malo : surtout ne changez rien, j’ai découvert des personnalités fortes et généreuses, cela n’arrive pas tous les jours - heureusement car physiquement je ne crois pas que je pourrai tenir - et même si ce n’est pas franchement l’endroit ici : pour ces trois jours, à tous merci !

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publié par le 20/08/00