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publié par Renaud de Foville le 05/02/01
Soirée Ouï FM -- La Scène, Paris - 05/02/2001
Soirée Ouï FM — La Scène, Paris

djeunes

oui fm s’engouffre dans la brèche béante que france inter a ouvert en abandonnant les mythiques black session. et très franchement au vu des programmations actuelles il faut bien avouer que la radio des « djeunes » relève le défi avec panache. au même endroit, le lendemain, les heureux détenteurs des invitations auront le droit à une apparition totalement magique de neil hannon entre un concert des excellents drugstore et de l’inégal badly drawn boy... pour l’instant on en peut pas vraiment se plaindre... pour cette soirée à l’américaine tout commence avec un show acoustique de kristin hersh. il faut bien avouer que l’on ne connaissait pas grand chose de cette jeune américaine qui nous a quand même cloué sur place ce soir là. s’accompagnant à la guitare, assise sur une chaise face à un public massif, kristin a relevé le défi sans aucun problème. une voix puissante et pleine d’émotion, un jeu de guitare riche et des mélodies folk redoutables. que demander de plus. comme un elliott smith à la boule noire ou un ryan adams à l’hôtel du nord, le folk dépouillé est un genre qui ne pardonne pas. on ne se cache pas derrière un jeu de scène exubérant - demandez à smith - ou des murs de guitare aidés par une batterie enorme. ici tout est à nu. trois éléments. la voix, la guitare et les mélodies. si l’un d’entre eux ne tient pas la route c’est fini, mais quand, comme ce soir, tout est en osmose, alors là...

aucun faux pas

il n’y a plus qu’a se taire, écouter et espérer que l’album soit à la hauteur de ce que l’on a entendu ce soir. en parlant de d’elliott smith à la boule noire, c’est ce soir là que l’on avait découvert les herman düne en première partie. un long chemin et de très nombreux concerts plus tard on a la curieuse impression de voir le même groupe et en même temps quelque chose de très différent. plus posé, plus calme le groupe reste excellent sur scène, les voix des deux chanteurs sont toujours aussi merveilleuses et s’ils sont moins fous que lors de notre première rencontre - ou il s’amusait à hurler « herman düne, baby » entre chaque morceau - il n’en reste pas moins un petit vent de folie et d’humour qui souffle sur le folk à la neil young, magnifique et bouleversant. un groupe qui se remet en question à chaque concert, qui n’hésite pas à changer radicalement de set list, à offrir de nouveaux morceaux et qui ne fait aucun faux pas.

lâche

toujours entre humour et émotion, générosité et simplicité les herman düne ont tout pour devenir un grand groupe. mais tout le monde était venu pour stephen malkmus, l’ancien leader des pavement. son premier concert en solo, quelques semaine avant la sortie de l’album. n’ayant jamais vu les pavement en concert - oui, je sais, rater la soirée pavement, muse, flaming lips au festival des inrocks n’était même pas envisageable et pourtant... - l’occasion était rêvée de me rattraper. mais tout cela m’a franchement rendu perplexe. a l’image de son prochain album, sympathique mais sans plus, le concert de ce soir était enlevé, ne se prenant pas au sérieux et parfois efficace, mais souvent un peu lâche, avec quelques morceaux faciles voire parfois sans grand intérêts... rien que cela ! alors est-ce trop tard et ne pas voir les pavement a été une redoutable erreur ou bien de toutes façons ce n’est peut être pas le groupe a voir comme on a pu le lire ou l’entendre plus d’une fois... oui je sais, je vais me faire taper sur les doigts, mais ma fatigue n’aidant pas je ne suis pas ressorti emballé de la prestation de malkmus qui bien que très sympathique n’a pas transcendé le concert de ce soir, loin de là !

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publié par le 05/02/01