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publié par Sfar le 01/06/09
Villette Sonique 2009 - 31/05/2009
Villette Sonique, 2009 — Parc de la Villette, Paris

Ce qu’il y a de fort agréable dans un Festival comme celui de Villette Sonique c’est lorsque se mêle à des têtes d’affiche extrêmement attractives (Shellac l’année passée, Jesus Lizard cette année) une programmation gratuite pour les journées du w.e. toujours audacieuse et de grande qualité (Sage Francis l’an dernier). L’édition 2009 ne déroge pas à la règle, pour ce dimanche après midi, avec Deerhoof, Ebony Bones et surtout le génie de l’électro Dan Deacon auxquels s’ajoutent comme curiosités l’artiste syrien Omar Souleyman et les israëliens déjantés de Monotonix.

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Début 15h29

Nous sommes Jardin des îles, l’ambiance est au pique-nique dans cet endroit intimiste qui nous offre une très belle vue sur une géode étincelante. Le dépaysement total sera garanti avec Omar Souleyman qui débute les concerts de ce dimanche. Le chanteur syrien arrive, keffieh sur le crâne, sorte de Morrissey extrême-oriental il enchaine ses morceaux mêlant rythme électro et sons plus traditionnels. En quelques minutes le public est sous le charme et se trémousse gaiement.

Changement de rive

Les concerts étant éparpillés sur tout le site du Parc de la Villette juste le temps de traverser le canal de l’Ourq et de s’enfouir au fin fond du Jardin de la Treille et voilà le set de Monotonix qui débute. Plutôt qu’évoquer le set musical il vaudrait mieux parler d’un show. Les trois israéliens sont connus pour avoir été bannis de tous les clubs de leur pays pour conduite douteuse depuis ils ne se produisent d’en Europe et aux USA. Le chanteur rappelle par moment celui d’Eagles Of Death Metal mais la subtilité rock en moins. Plutôt que décrire dans le vague ce que fut cette prestation autant mettre le déroulement des choses sous forme de vignettes photos.

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Il ne ressemble pas à grand chose

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Le souci des concerts qui s’enchainent non stop c’est qu’ils se déroulent sur des scènes différentes et dans notre cas il nous faut prendre la passerelle pour passer d’une rive à l’autre. Coincée dans la treille dont le jardin fut dévasté par les Monotonix je ne parviens à atteindre la scène de Deerhoof qu’au beau milieu de leur set. Ce que j’en entends ne m’enthousiasme guère. Ce qui n’est pas étonnant puisqu’Offend Maggie écouté et reécouté n’est déjà pas convaincant. Il s’agit alors de la jouer tactique : les pelouses de la prairie du cercle nord se remplissant généreusement il faut faire vite pour se coller à la scène avant le début de la prestation de Dan Deacon.

Il ne ressemble pas à une rock Star le "gros" Dan. on le croirait tout droit sorti d’une série américaine pour adolescents. Il incarne le parfait geek : celui qui passe sa vie dans son garage rempli de computer et autres machines pour y créer seul sa musique.

Tout est multiple sur la scène. Que ce soit toutes les couleurs de scotch qui servent à maintenir la quantité phénoménale de câbles qui partent de ses appareils. Que ce soit le nombre de membres du groupe qui l’accompagne (qu’on croirait sortis d’un collège alentour). Après un réglage dont on ne pensait jamais voir la fin, quasiment une heure pour vérifier la multitude de branchements, la prestation de l’américain débute enfin. Un concert de Dan Deacon c’est parfait pour un festival, c’est idéal dans un parc ! Déjà la musique électronique bonne enfant du monsieur est très conviviale, jouissive mais en plus l’homme sait animer un festival comme personne. Avec une autorité débonnaire il propose des activités danses pour accompagner ses morceaux. La présence d’un monsieur « Super Tomate » comme l’ont surnommé mes voisins de devant de scène apportera à l’ambiance hyper joyeuse du moment. Mais qu’on ne se trompe pas : les morceaux de Dan Deacon n’ont pas besoin de toute sorte d’artifice pour mettre la pèche, dès les premières minutes on saute dans tous les sens, on se laisse transporter dans des rythmes effrénés sur des zigouigouis de spoken voice venus de l’espace. Dan Deacon n’est pas le dernier pour se trémousser et mettre le feu à la scène qu’il occupe avec sa douzaine de coéquipiers !

Après ce fabuleux concert, le meilleur de la journée sans nul doute, avant de regagner le TGV Est, on peut jeter un coup d’oreille sur le début de prestation du phénomène hype du moment Ebony Bones : couleurs flashys sur la scène, rythmes dansants ! Voilà ce qui me marquera avant de quitter un parc de la Villette encore bien rempli où résonnent encore les cris, rires du public et les quelques sons des derniers concerts qui s’y produisent.

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publié par le 01/06/09
Derniers commentaires
AlainG - le 04/06/09 à 03:16
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Bien d’accord pour Dan Deacon : fabuleux !
(voir la vidéo sur Soul Kitchen)