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publié par antoine le 24/04/04
Printemps de Bourges 2004 - 23/04/2004
Printemps de Bourges, 2004 — Bourges

sans retenue

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détour par la plus petites des salles de la maison de la culture, pour y voir un concert des "découvertes", celui des lillois de gomm. déjà aperçu sur scène lors d’une édition du festival des inrocks à lille, le groupe confirme tout le bien qu’on pensait de lui. musicalement, c’est très brut : trois garçons qui jouent sans retenue basse, batterie et guitare. à côté de cela, une chanteuse, alternant entre clavier et rhodes fender : tout est donc au final question de contrastes. on reviendra plus sur eux sous peu.

ivresse

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direction ensuite notre toujours aussi agréable théâtre à l’italienne. d’abord pour y voir jesse sykes & the sweet hereafter puis ensuite le set de shannon wright. guitare sous le bras pour jesse sykes, américaine au folk hésitant entre musique traditionnelle et morceaux plus énervés. pas désagrable du tout. vient le tour de shannon wright, simplement accompagnée à la batterie, tandis que notre demoiselle hésite entre guitare et clavier. mais que ce soit derrière l’un ou l’autre de ces instruments, une constante : il est impossible de voir les yeux de la furie. au premier rang, une bande d’ados rend le concert un peu surréaliste : assis, ils accompagnent -très physiquement...- les évolutions de leur protégée. le sol tremble : trop de basses ? non non, juste nos voisins, à 10 sièges de nous, qui s’énervent ... entre deux reniflements, la belle nous offrira un set forcément trop court, tendu, possédé. avec un petit goût d’ivresse en plus, cette tendresse difficilement imaginable. shannon wright est possédée, et nous possède, sans problème.

pas la feist

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bon, ok, autant le reconnaître tout de suite, ce jeu de mot est pourri, et il est emprunté de surcroît aux beautiful people de technikart. pourtant, il résume bien ce que l’on a vu de feist, la canadienne. elle chante, ou plutôt murmure : jusque là rien de bien inquiétant, au contraire puisqu’il nous arrive même de nous enthousiasmer pour de telles personnes. elle est entourée de trois musiciens, et, tous ensemble, ils produisent une musique-murmure. là encore, toujours rien de très répréhensible. le problème vient plutôt de cette impression de préciosité, recherchée, instrumentalisée. une song-writer au talent fou, ou bien une attraction folk pour illustrer tous types de reportages télés ? (mais si, vous savez, à ces moments où tout va bien au début du reportage, la situation intiale, avant l’élément pertubateur...).

bricolages

d’autant que juste avant, et bien que succédant dans nos oreilles à shannon wright, on avait apprécié les bricolages folk de laura veirs, américaine, accompagné par un guitariste tout aussi hors du temps que cette ancienne géologue de 28 ans. la salle est quasiment vide, les spectateurs qui sont là disent, sous leurs cheveux grisonnants, avoir "subi", en attendant l’égérie dani. pas nous. boucles samplées, voix délicate, une pause, une vraie.

pluie de bière

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on en prend l’habitude, on rejoint ensuite le 22 est/ouest. ce soir, c’est la soirée rock. très rock. au moment où l’on entre, on a déjà loupé les tokyo sex destruction, et c’est [no one is innocent] qui est sur scène, un concert pas prévu à l’initial. ca bouge et ca fait du bruit, beaucoup. ca parle et ca réfléchit peu. en substance, sur les deux titres qu’on arrivera péniblement à supporter, c’est la "révolte.com" ou quelque chose comme ca qui est visée... trop de bruit pour rien tue le bruit. (ouah, celle-là on l’aurait pas osée le premier jour). on change de salle, le temps de se rendre compte que ce sont ceux que l’on voulait voir, les belges de ghinzu, qui sont en train de finir leur set, chanteur debout sur le clavier. on se promet de ne pas les louper la prochaine fois, leur show avait l’air vraiment de dégager puissance, maîtrise, et sens de la fête. ce sont les croates de the bambi molesters qui enchaînent alors, et jouent un rock tendu et mélodique. le groupe est composé entre autre d’une guitariste/bassiste (?) blonde et vraiment hypnotique. mais devant la menace d’une pluie de bière sur le coin de la figure déversée par les macho mens nous encadrant, on se replit.

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publié par le 24/04/04