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publié par antoine le 20/12/05
Les Transmusicales de Rennes 2005 - 10/12/2005
Les Transmusicales de Rennes, 2005 — Parc des expositions, Bruz

who made who

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au milieu des mangeurs de galette-saucisse bretons, ils ne passaient pas vraiment inaperçus. les danois de who made who avaient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités du hall 4 pour cette dernière soirée, et malgré le froid ambiant, les trois gaillards aux allures de björn borg sous acide dans leurs tenues gymtonic schtroumpfatiques s’en sont sortis haut la main. funk déjanté à la manière d’une prestation live des  !!!, leur musique prend cela dit sur disque une dimension un poil (de moustache viking, bien entendu) plus réfléchie, pas franchement éloignée de groupes eighties à la talking heads. si ce n’est pas le groupe du siècle, ni même de l’année ou de la semaine, who made who vaut assurément la peine d’être découverts, sur scène de préférence.

clap your hands say yeah !

le choix n’était pas des plus aisé entre le retour des maestro de l’électro coldcut épaulés par une kyrielle d’invités (jon spencer, guitare en bandoulière en tête), et les blanc-becs new-yorkais de clap your hands say yeah !

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sur la foi d’un premier album des plus prometteurs (que les grincheux ne peuvent cela dit s’empêcher de trouver surrestimé), on décide d’observer le premier concert français des sparring partners footballistiques des national.

sauf qu’une grosse dizaine de titres (dont seuls trois ne figurent pas sur l’album) et une petite heure plus tard, on se mord franchement les doigts de ne pas avoir choisi les valeurs sûres. forcément, on est tenté de trouver des circonstances atténuantes (trop de concerts, une balance qui ne fait pas dans le subtil et privilégie trop franchement batterie et guitares au détriment des voix - avec un micro carrément défaillant sur le premier titre) à un groupe peut-être trop exposé et du coup étrangement absent. mais au-delà, le charme n’opère pas. la voix nasillarde d’alec ounsworth, atout sur disque et plutôt touchante dans ses postures adolescentes, peine à convaincre en live, et peut devenir franchement irritante. flamboyance et délicatesse qui se marient si bien sur disque sont passées à la moulinette, remplacées au pied levé par un gloubiboulga de grandiloquence et de préciosité. never believe in hype, qu’ils disaient ? à raison.

superthriller

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après plusieurs sets à peine entr’aperçus (les très moyens pure reason revolution, les revenants gang of four que franz ferdinand et consorts ont longtemps du biberoner), les choses sérieuses (enfin plutôt, les écoutes attentives) reprennent avec les superthriller. on pense immédiatement à la pop survitaminée des scissor sisters, mais si c’est de leurs excès en tout genre que ces derniers émaillaient leurs shows, c’est sur un jeu de scène hautement théâtral que s’appuient les six londoniens. dialogues surréalistes à coup de saucisses (on vous laisse imaginer la suite) et titres complètement barrés d’électro pop s’enchaînent, situant le groupe quelquepart entre prince et beck. deux titres sont en écoute .

messer chups

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débarquées de moscou, les messer chups ont trouvé un filon, et s’y tiennent. leur musique hautement cinématographique est centrée autour du drôle d’instrument qu’est le theremin, dont les mélodies sont prises en tenaille par une guitare surf tirant la bourre avec une basse rockabilly, le tout sur fond de boîte à rythme. elles s’en servent pour créer un univers pseudo-gothique, ces demoiselles toutes de skaï vêtues, avec en arrière plan des projections de films noir et blanc remplies de jolies russes dénudées. amusantes pendant une demi-heure, tout au plus, les messer chups ont quand même bien du mal à tenir la longueur.

rubin steiner & the magical black shoes orchestra

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4 heures du matin sont dépassées depuis un bon moment quand entrent sur scène rubin steiner et son magical black shoes orchestra (comprenez par là, robert le magnifique aux scratches et un vrai groupe de musiciens tous de pompes noires chaussés - tout s’explique - avec batterie, claviers plutôt kitsh, basse-contrebasse, trombone-trompette et guitares). sans surprise, les titres du magistral drum major ! défilent. il y a trois ans (déjà), les 2 many dj’s avaient enflammé le liberté pendant les trans ; c’est la même pêche, la même envie de remuer que l’on retrouve, à une différence (et de taille !) près : tout est joué live. une heure de concert plus tard, duo d’amoureux sur “que bonita es la vida” en prime, le groupe multiplie les rappels. il est bientôt cinq heures et demie du matin et, pour la deuxième fois, l’imparable “your life is like a tony conrad concert” enflamme le désormais glaciaire hall 4 pour un moment de trans comme on les aime.

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publié par le 20/12/05
Derniers commentaires
phyl88 - le 18/02/07 à 02:35
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tres bonne musique , j’aime .