en marge
sous la plage, bien belle manifestation gratuite organisée par deux associations : la guinguette pirate (sur laquelle nous vous trouverons le 09 septembre 2004 pour cargo !pirate donc) et cake & milk... en marge des gros festivals d’été comme ils le proclament, ce dimanche 15 août fut l’occasion d’une agréable découverte. un événement à taille humaine, dans la bonne humeur et la décontraction. dans un cadre idyllique, celui du parc andré citroën, grand jardin propret envahi à l’occasion de l’assomption. une programmation éclectique et inédite. toumani diabaté, as malien de la kora. encre, formation française aux atmosphères lunatiques. cocorosie, duo francophile à la folk féérique. del wire pour une séance instrumentale de hip hop. et her space holiday pour une pop electro particulièrement bien séante à une soirée estivale.
maliens
je prend donc tranquillement la route pour accueillir toumani diabaté. trois maliens se positionnent sur la scène. pas de trace de kora cependant. tout juste un balafon et un djembé. une guitare acoustique, une électrique, une batterie et un gigantesque harmonium. le concert débute dans un style assez proche de celui de toumani mais sans que celui-ci n’apparaisse sur scène. troublant, c’est même le guitariste qui chante et pose sa belle voix au timbre rappelant celui de salif keita. puis dans un français approximatif il explique que toumani n’a pu faire le déplacement du fait de problèmes de passeport, s’en prenant au passage à l’administration pas très réceptive quant aux manifestations culturelles. un peu triste pour toumani qui devait fêter les deux soirs précédents son anniversaire à la guinguette en compagnie d’amis maliens. dont sambara qui prend la relève à sous la plage pour un concert réussi, qui convie blues et rock et y adjoint des touches traditionnelles et latino, m’a-t-il semblé par endroit.
encre
entre deux concerts, l’incontournable passage de disques, tandis qu’on se ravitaille. chose importante, cruciale même. donnons des sous à l’organisation qui permet un tel événement gratuit. une part non négligeable du budget provient en effet de la vente de boissons. puis encre. auquel je n’ai que peu accroché. sentiment de déjà entendu, en mieux, d’un ensemble assez quelconque. je ne sais pourquoi, ça me rappelle dominique a avec des morceaux moins bien construits et peu développés. un set refroidissant après la chaleureuse énergie des maliens de sambara. cela n’empêche cependant pas d’apprécier certains passages de leurs morceaux plus singuliers. encre décolle parfois, la musique se fait enlevée, la rythmique soutenue, le son dense et l’on oscille en cadence.
cocorosie
retour à la douceur avec les sœurs cassidy. cocorosie possède deux voix proprement hallucinantes. l’une sur le registre opérette hérisse le poil tandis que l’autre aux allures de sheryl crow nez pincé réchauffe le corps. et elles se promènent guillerettes sur des jolies comptines fabriquées de trois fois rien... une sensation pas ressentie depuis les concerts de lilund ou kimya dawson au mofo #3. on entre peu à peu dans leur univers, au fur et à mesure qu’elles se détachent de l’album, la maison de mon rêve. l’ensemble s’épaissit peu à peu, un beatboxer français vient placer des rythmes bien sentis donnant une belle profondeur aux comptines. le public semble captivé et reste muet à l’arrivée de leur ami jackie. un jeune beau brun grand ténébreux barbu à l’allure christique. les trois poussent ensemble la chansonnette, de manière aisée, naturelle et vibrante... l’épatant devandra banhart. l’impatience nous prend de voir cette troupe ensemble lors de leur tournée française en octobre. le set de cocorosie devrait prendre une tournure encore plus épatante dans un espace clôt et bien sonorisé. (bref vivement l’ubu de rennes...)
quant à sous la plage, je m’arrête là. merci à l’organisation et aux artistes de s’être prêté à cette fête de la musique. rendez vous le dimanche 19 septembre, même heure, même endroit.