Julien, Richard et Jérôme, accompagnés sur scène de Philippe Almosnino (Les Wampas) et Vincent David (Garbo) étaient enfin de passage au Splendid de Lille, 6 ans après leur dernière prestation dans la capitale nordiste. L’occasion d’aller concrétiser un vieux rêve et de voir enfin les fameux Déportivo, proclamés partout et quasi unanimement bêtes de scènes, ravageant des fosses entières après leurs passages qualifiés de bordel électrique monstrueux.
"Un air de fête, un vieil air de changement"
Et ce n’est pas Lille qui démentira, dès les premières notes de La Brise, tout le monde est parti à 200%, le rythme n’a que très peu bougé durant plus de 2h où le groupe a enchainés les compositions de leurs 3 albums parfaitement taillés pour la scène. Mention à La Salade, où "toutes les demoiselles sont invitées à venir sur scène" sur la demande expresse de Jérôme qui offre d’ailleurs durant tout le concert, une leçon de communication avec le public comme il devrait y en avoir bien plus dans les salles obscures. Ce soir là, il y avait une sincère envie de jouer pour la musique et de partager ça avec la salle bouillonnante pleine à craquer. En témoigne la setlist qui a été rallongée d’un bon nombre de titres pour contenter tout le monde. Sans oublier les superbes reprises de Guns Of Brixton, Territorial Pissings et un Léa customisé par Jérôme, presque obligatoire, hommage à Louise Attaque qui a lancé le groupe il y a quelques années.
"Quand le temps stupide file a l’anglaise"
Une fosse plus violente qu’à un concert de The Prodigy (mon ancien niveau de comparaison de n’importe quoi jouissif repose désormais en paix). Un concert où l’on ressort avec déjà des bleus partout à peine les lumières de la salle rallumées. Un Jérôme qui ne veut plus quitter les Lillois, continuant à slammer dans la fosse sur le public qu’il venait de ravir encore quelques minutes plus tôt en enflammant la scène alors que le reste du collectif est reparti depuis bien longtemps dans les loges.
"Entrée incendiaire, piraterie des vents, fumée bipolaire"
La cerise sur le gâteau déjà bien copieux de la soirée fut le joli bonus pour les quelques personnes restées devant le Splendid, se demandant encore quel bulldozer musical venait de leur passer dessus... Jérôme, l’increvable, enjambe le plus naturellement du monde la fenêtre de sa loge pour se retrouver sur le toit de la salle venant nous gratifier spontanément de 4 titres guitares/voix en plus. Un moment sublime et spontané de partage musical qui restera longtemps gravé sur les rétines et les tympans des quelques chanceux encore là.
"Il dit c’est impossible, une chanson à la française associée à une colère aussi balèze"
Increvables, instopables, à voir d’urgence si la tournée qui continue à travers la France passe près de chez vous. L’occasion rêvée de se faire une perfusion de rock qui sent la bière et qui vous collera en tête des textes ravageurs pour un petit moment.
aha excellent !!!