Un bel hôtel parisien qui le dit lui même dans son nom, le Belle Juliette. Chic et un peu froid. Exactement le contraire de Arthur H, fils de et frère de (comme pas mal de monde sur cette planète soit dit en passant !!). Le Arthur est simple, chaleureux même si il parait toujours un peu ailleurs, direct et franc (pas si courant que cela dans ce genre de rencontre) en parlant de la prise de son pour cette session et il faut bien l’avouer aussi charismatique et envoutant qu’on le pensait, qu’on l’espérait... Un vrai personnage qui arrive à te donner l’impression d’être ailleurs, haut, très haut dans des mondes bien à lui et en même temps du type les pieds sur la terre, avec qui tu irais bien boire quelques coups jusqu’au bout de la nuit. Ce contraste, ce mélange des genres fait qu’Arthur à l’air aussi à l’aise dans cet hôtel du VI arrondissement que dans un bar de Belleville...
La journée promo s’enchaine, hélas Arthur enchaine toujours le même morceau. Pas que cela nous gêne sur le Cargo, juste que l’on avait envie aussi d’entendre d’autres morceaux de son nouvel album. Envie d’un petit moment privilégié. Car Baba Love qui se révèle, se dévoile et s’apprivoise un peu plus à chaque écoute regorge de morceaux envoutants et émouvants. On aurait eu envie du très gainsbourien "Prendre corps". Morceau qui vous prend aux tripes. On rêve d’entendre "L’ivresse des hauteurs" et cette incroyable sensualité de deux voix, de deux mondes, de deux univers, de ce piano que ne renierait pas Michael Nyman, de ces arrangements tout en retenue, comme des caresses, comme un souffle délicat. Les mots. La femme, les femmes. Arthur H et Jean Louis Trintignant. Deux voix d’hommes d’une sensualité imparable.
On avait envie qu’Arthur nous jour son Baba Love. Pour nous, juste pour nous. On ne pouvait ressortir que frustré même si cette rencontre reste un pur moment de bonheur. Car Arthur nous aura parlé de La beauté de l’Amour, avec poésie, avec naïveté, avec sincérité. Avec ses mots, avec sa voix... Et rien que pour cela on se dit que si pour certains le Paradis il est chinois, nous on y a mis les pieds pour quelques minutes et on y reviendra avec plaisir.
La beauté de l’amour
Merci à l’Hôtel Belle Juliette et à Coralie.
Images : Renaud de Foville
