piètre
un petit mot sur zézé mago en première partie. seul sur scène devant des rideaux de strass bordeaux et argent, accompagné de sa guitare et d’une boite à rythme très sophistiqué on a eu le droit à un set sympa mais loin d’être transcendant. zézé mago est un bon musicien, un guitariste intéressant mais un piètre chanteur et surtout face au personnage arno on se dit que le pauvre mago n’a pas beaucoup de présence sur scène, son blah blah entre chaque morceau nous ennuie, il joue au faux timide mal à l’aise, c’est vrai qu’il a l’air très sympa mais c’était un peu long quand même... meilleur sur disque que sur scène, pour l’instant. suivait arno. il était là pour deux soirs dans un bataclan assis, ultra enfumé. je me suis réfugié au balcon, car sinon du fond de la salle debout on ne voyait rien. pas la meilleur idée pour la fumée qui devenait très désagréable mais au moins je voyais bien. ce qui permet d’observer l’énergumène, un sacré mec. une présence incroyable, un humour du nord et surtout une très grande maîtrise de tout ce qui se passe.
semi clodo
c’est assez drôle de le voir sur scène avec l’impression d’avoir à faire à un semi clodo bourré que l’on attend de voir tombé d’une seconde à l’autre alors qu’en y regardant de plus près on se dit qu’après plus de 25 ans de métier rien n’est vraiment laissé au hasard. il sait ce qu’il fait le bougre. lors d’une reprise délirante de nougaro, il nous prévient : "je connais pas bien les paroles, on va voir ce qu’on peut faire". les paroles sur un papier, à terre, il assure comme il faut jusqu’au moment où il arrête en disant là je sais plus, tu parles. tout est prévu, on croit encore plus au personnage celui qui danse comme un tom waits bourré, qui fait des grimaces, qui pelote le cul de ses musiciens ou de son roadie... celui qui sait toujours faire son plaisir en reprenant à chaque concert les chansons les plus attendus comme "ma mère", toujours aussi émouvante, "les filles du bord de mère", reprise d’adamo et petit moment de jeu avec le public qui n’attend que ça ou encore le "putain, putain" (que stéfan eicher, en concert en même temps à l’olympia, reprenait lors d’une de ses précédentes tournées) une chanson complètement dingue, une bonne approche de l’univers d’arno. evidemment il nous a servi aussi son dernier album avec d’excellentes chansons comme "european cow boy", une chanson dont la rythmique vous assomme peu à peu, vous achève sous des coups de plus en plus nombreux et de plus en plus violents, balaise...
des couilles partout
malgré quelques longueurs, quelques morceaux qui rallongent ou ralentissent un peu trop le show - pour des non fans d’arno, comme je peux l’être - un concert comme celui de la route du rock est peut être plus adapté, un choix de chansons peut être plus abordables, une bien meilleure ambiance - on y arrive - et un arno un poil (commercial, bien sûr) plus détendu, plus déconneur à saint malo, avec moins de poids sur les épaules... mais parlons de l’ambiance, le public assez chaud, voulait se lever, danser - la musique d’arno toujours emprunt à un moment ou un autre du folklore belge donne des fourmis dans les jambes - mais arno nous a explique que le promoteur du tour avait - comme c’est écrit sur le billet - chois de faire deux soirs un assis l’autre debout, pas de bol, nous on est assis et par rapport à saint malo ou tout le monde dansait, bougeait, hurlait ça change un peu, c’est franchement très dommage, un peu frustrant quoi. reste une très bonne soirée, avec un mec attachant et captivant, redoutable bête de scène et quelques très beaux morceaux comme le "c’est magnifique", ou la reprise d’une chanson sur ostende - la ville natale d’arno - de jean rené cosimon - un très grand chanteur et ’un mec avec des couilles partout’ comme l’a présenté arno. le mot de la fin quoi !