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publié par Emmanuelle Nemoz le 07/12/21
Arlo Parks - Festival Les Créatives 2021 - 25/11/2021

Projet unique en Europe rassemblant chaque mois de novembre à Genève des milliers de personnes autour d’un programme pluridisciplinaire (musique, théâtre, lectures, conversations, expositions et projections), le festival Les Créatives soutient et met en lumière la création artistique des femmes et des minorités de genre ainsi que la production intellectuelle féministe.

Cette année, parmi plus de 50 événements organisés dans pas moins de 35 lieux, le festival a accueilli Arlo Parks, dont les textes introspectifs reflètent les états d’âme de la Génération Z, encapsulés dans son premier album sorti en début d’année, Collapsed in Sunbeams, qui lui a valu le Mercury Prize 2021 et 3 nominations aux Grammy Awards.

Sur scène pour sa première tournée, Arlo Parks est telle qu’on se l’imaginait en écoutant ses chansons : spontanée, sans artifice, et empathique, tournée vers le public à qui elle raconte en musique ses expériences d’ado de l’ère de l’information, entre anxiété et volonté de rendre le monde meilleur.

Et comme sa mère, d’origine tchadienne, lui a appris le français, c’est dans une langue de Molière parfaitement maîtrisée qu’elle raconte le contexte des différents morceaux et son étonnement d’être passée aussi rapidement de sa chambre d’ado aux scènes d’Europe, s’amusant au passage de ce que ses musiciens ne comprennent pas un mot de ses explications.

Si elle met principalement en mots des expériences et sentiments douloureux (amours malheureuses, discrimination, dépression) Arlo Parks n’en fait pas moins passer un message réconfortant d’empathie et d’espoir ("You’re not alone like you think you are / We all have scars, I know it’s hard" dans "Hope", "Some of these folks wanna make you cry /But you’ve gotta trust how you feel inside and shine" dans "Green Eyes", "I know you can’t let go of anything at the moment / Just know it would hurt so, won’t hurt so much forever" dans "Hurt"), porté par une musique apaisante entre trip-hop, neo-soul et pop.

On aurait juste aimé que la trompette de Poppy Daniels, venue compléter le combo classique guitare-clavier-basse-batterie entourant Arlo, soit plus présente pour donner un peu plus de couleurs à des arrangements un peu transparents qui auraient pu ainsi appuyer les moments forts de l’interprétation.

Il n’en reste pas moins qu’Arlo Parks se révèle très convaincante sur scène, à la fois irréprochable au chant et proche du public, avec une chaleur et un enthousiasme communicatifs qu’on lui souhaite de toujours conserver.

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