Colours in the Street est habituellement un quatuor "de pop massive, élégante, puissante, taillée pour les grandes scène", si on en croit leur bio Spotify, et ma foi en écoutant quelques titres ça se tient : prenons la version studio de "Paralyzed" on est sur de la grosse prod bien léchée qui fait penser à Imagine Dragons, , "Aux Etoiles" entre la voix de tête et la mélodie de guitare électrique, on est plutôt chez Coldplay, en fait c’est la meilleure chanson de Coldplay que Coldplay n’a pas écrite , depuis leur second album.

Voilà qui situe à peu près le groupe si vous allez le voir en entier mais ce soir, en premier partie d’Hugo Barriol au Café de la Danse, il n’y a sur scène qu’un piano, derrière lequel vient s’installer Alexandre, le chanteur du groupe. Du coup pas de son massif, oublié le côté un peu "larger than life" du disque, en piano-voix, il n ’y a que la composition et la voix. La capacité à émouvoir et à partager. Des cases toutes cochées par un chanteur à la voix puissante, ultra à l’aise dans les aigus qui prend le temps de raconter un peu les chansons juste ce qu’il faut, des titres qu’on imagine qu’ils sont nés pour beaucoup sur un piano et ils se suffisent parfaitement comme ça. On a par contre l’impression que comparé aux versions groupe, cela pousse Alexandre à rester dans les aigus, un registre où il est très bon mais la voix de tête/ le falsetto en permanence a pour nous un côté un peu lassant, de diluer un peu la beauté que crée par contraste une utilisation plus parcimonieuse de ce registre.