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publié par vinciane le 26/04/05
ane brun - immersion totale -
immersion totale

effluves

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la plus belle rose du printemps va éclore le 17 mai en france. à cette date le temporary dive de la norvégienne ane brun doit enfin être distribué en france. dès lors, il ne sera pas d’immersion passagère mais effluves rémanents. de ses mélodies, belles, de sa voix, sensuelle, de ses perles, folk. et parce que le printemps est la saison la plus parfaite pour la sortie de ce disque, dont les doux balancements épouseront les heures tièdes des soirées de l’équinoxe au solstice, le bourgeon se déclinera en éclosions multiples. un dix-titres qui en suit douze, une scène parisienne qui en précédera une autre.

à l’envi

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deux albums, l’un sorti en mai 2003, spending time with morgan, l’autre début 2005, a temporary dive. deux titres d’ouverture irrémédiablement accrocheurs. “humming one of your songs”, dont le « i just know one small verse in the middle of it but it makes me want to hear it on and on » répété à l’envi est aussi symbolique de ce que l’on retient dès la première écoute. un tempo proche de la valse, quelques accords acoustiques pour des arrangements à cordes au finish. une recette captivante. succès répété avec le “let myself go” du temporary dive. une guitare délicate, une voix aux accents soul, quelques chœurs légers.

ballades polaires

une musique résolument féminine. sur le nouvel album les enchaînements sont irréprochables. les cinq premiers morceaux, beaux à couper le souffle, alternent dépouillement au profit de la voix (rubber & soul) et arrangements plus riches au service de la mélodie (my lover will go). c’est au cinquième morceau que toute la fragilité de la norvégienne s’exprime. temporary dive, qui donne donc son nom au disque, peut évoquer une rencontre entre une kristin hersh et une emiliana torrini. il suffit à ane brun de quelques notes, de quelques accents doux-amers pour faire surgir ce que la scandinavie recèle de beautés et de dénuement. c’est ce que l’on retrouve sur headphone silence, sans aucun doute le plus magnifique morceau du premier album. on aimera aussi, bien sûr, les tempos plus vifs, les titres d’appels song n°6 sur le nouvel album, où la belle ane partage quelques rythmiques chaloupées avec le songwriter ron sexsmith, ou le so you did it again du premier disque dont le blues énergique montre que la demoiselle n’est pas une exclusive des ballades polaires.

avec délectation

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sur scène, le set, loin d’être intimiste, est l’occasion pour ane brun et ses fidèles compagnons (staffan johansson à la guitare électrique et katharina nuttall aux clavier et percussions) de réinterpréter, revisiter ses morceaux avec un plaisir communicatif. le rythme est enlevé, la setlist très équilibrée. la belle ne joue qu’un seul morceau solo et l’on goûte avec délectation aux versions épurées d’un my lover will go, dont les cordes sur disque avaient une fâcheuse tendance à rappeler le stop de sam brown. et c’est là que ane brun dévoile son talent. non seulement elle parvient à composer un morceau tout aussi efficace que le tube de l’année 1987, mais lorsqu’en rappel elle se fend d’un « je vais vous faire une reprise de ce qui est pour moi l’un des plus beaux morceaux de tous les temps », elle évite avec brio la copie-conforme pour s’insérer pleinement dans le morceau. c’est un stop à peine reconnaissable, un stop à la ane brun, aux teintes nordiques, épurées et merveilleusement belles.

boucles blondes

on savait que molde était la ville des roses, on ignorait jusqu’ici que la plus belle d’entre elles avait des boucles blondes. le 9 mai au café de la danse, le 20 mai au centre culturel suédois allez donc vous enivrer de son parfum.

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publié par le 26/04/05