Trois ans après Are You Serious, Andrew Bird nous est revenu en début d’année avec le bien nommé (ou peu modeste ?) My Finest Work Yet, réalisé par Paul Butler à Los Angeles. La tournée promotion de l’album passait par le Trianon ce 14 juin. L’occasion pour nous d’aller vérifier en live ces finest songs.

Et c’est une salle pleine et fervente qui accueille le groupe peu avant 21h. Le concert débute avec le simple « Sisyphus », et on va s’en rendre compte, Andrew Bird croit en ce dernier album qu’il jouera en (presque ?) intégralité. Il annonce la couleur nous déclarant qu’il jouera seulement quelques vieux classiques vers la fin de son set.

Sur scène l’accompagnent de talentueux musiciens dont Madison Cunningham à la guitare et qui a assuré la première partie de la soirée, ainsi que la section rythmique qu’ils partagent. On retrouve avec toujours le même plaisir le sens de la mélodie folk rock du natif de l’Illinois. Alternant violon et guitares, utilisant parfois des boucles, notamment sur sa magnifique voix. Et que dire de son joyau le plus précieux sans doute : un sifflement d’une précision et puissance incroyables.

Au final, un show bien rodé, peut-être un peu sage, le public n’éclatant vraiment qu’à de rares occasions comme sur le très convaincant « Capsized ». Et sur le dernier morceau « Tenuousness », une erreur d’Andrew qui se retrouve avec sa guitare acoustique dans les mains à la place de l’électrique prévue l’oblige à un numéro d’équilibriste pour rectifier au plus vite le soucis, sous l’œil hilare de ses compagnons sur scène et du public.

Pour l’unique rappel, tout le monde se retrouve autour d’un seul micro pour une magnifique version acoustique de « Pulaski at Night ».