accueil > photos > concerts > Alice Merton

publié par Mickaël Adamadorassy le 29/03/19
Alice Merton - La Cigale, Paris - 15/03/2019

Un peu après tout le monde, dont notre Gab favori qui nous expliquait comment il dansait en famille dès que “No Roots” passait à la radio, on a découvert Alice Merton récemment, avec son premier album Mint sorti cette année. Et ça a été un gros gros coup de cœur, cette musique-là on a l’impression que c’est quelque chose qu’on attendait depuis longtemps, qu’on sentait revenir de temps en temps chez certaines artistes, une pop féminine à la fois capable de conquérir le mainstream avec des titres aussi imparables que le fameux "No Roots" et en même une voix, une qualité dans l’écriture et la musique qui fait que sous sa patine historique rock indé et folk lo-fi, notre petit cargo ! groove et frétille avec cette voix superbe, les petits gimmicks de production qui nous régalent, la basse et la guitare bien funky.

Du coup, pas question de louper son passage à la Cigale, qui n’est cependant pas sa première date en France, ce qui explique peut-être que la salle n’est pas totalement remplie mais on pourrait tout à fait le croire avec des fans qui dansent, sautent et reprennent en chœur les refrains, voir connaissent l’intégralité des paroles par cœur. Dans les premiers rangs, ça bouillonne, y a une vraie dynamique qui s’installe entre une Alice très souriante, souvent collée au plus près des gens au bord de la scène et son public. Et comme c’est pop, pas de risque de se prendre un slammer dans la figure ou besoin de positionner une main pour bloquer un pogoter un peu bourrin. Non le plus grand danger qui vous menace est un(e) fan qui chante faux, heureusement ça n’a pas été le cas.

Alice est accompagnée par un guitariste qui retranscrit très bien le côté groovy et funky du disque et qui a aussi des biceps de culturiste (ça n’a à rien à voir avec la musique mais c’était difficile de ne pas le remarquer), un batteur et un claviériste, qui joue la plupart des parties live (peut être toutes ? enfin suffisamment pour donner l’impression que tout se passe sur scène) dont l’excellente ligne dissonante à la fin d’un "No Roots" à la hauteur du disque et plus encore. Étonnamment pas de basse, la guitare et le clavier se partagent ces fréquences à la place. Les trois garçons assurent les chœurs, comme ceux qui répondent à Alice "TWO KIDS !!!" sur le titre du même nom, qui a une sacrée pêche en live.

En fait, Alice parle beaucoup entre les morceaux pour expliquer le sujet des chansons, raconter un peu son histoire, elle rit beaucoup aussi et malgré les coupures, le concert qui reprend en gros tout le premier album, complété par deux titres de l’EP No Roots, ne donne pas l’impression d’être décousu ou que la dynamique se perd d’un morceau à l’autre. On le vit d’une traite, les moments parlés ce sont juste une petite respiration avant de replonger avec plaisir dans l’univers haut en couleurs, plein d’énergie et de groove d’Alice Merton. C’est comme un shoot de vitamines, une douche froide qui revigore, votre boisson préférée qui vous attend après un marathon dans le désert. Au fur et à mesure, c’est un sentiment de plénitude qui s’installe, gâtés qu’on est par la prestation impeccable au chant d’Alice et celle des musiciens qui réalisent un passage au live des arrangements du disque quasi-parfait (on se dit quand même qu’avec un bassiste bien groovy ça aurait été encore mieux). On est dans notre petite bulle et le concert finit en apothéose avec « No Roots » et « Why So Serious », le futur gros potentiel "tubesque".

Partager :