C’était notre première fois à la Marbrerie à Montreuil, pourtant ce n’est pas si loin par rapport à une salle intra-muros mais on a pas forcément le réflexe de regarder la programmation. En l’occurrence, c’est en voulant absolument se rattraper de n’avoir pas pu voir Alexia Gredy au Café de la Danse pour la sortie de son premier album "Hors Saison" qu’on découvre la date et quelques jours plus tard la salle : une très grande pièce aux murs en béton apparent surplombée d’une charpente en bois, mitoyenne du restaurant d’où on peut regarder le concert en dégustant un colombo ou du houmous (pas goûté mais ca sentait bon !), à travers des ouvertures rectangulaires qui avec l’aspect brut du béton font un peu bunker mais pourtant l’ensemble est plutôt chaleureux et original.

Alexia à la guitare et au clavier est accompagnée par un bassiste et un batteur sur une bonne partie du set, une formule qui permet de bien retranscrire la richesse et les grooves d’un disque pop vraiment très bien produit dont elle enchaine les titres devant un public qui chante avec elle et connait manifestement bien son répertoire. Comme il s’agir d’un co-plateau avec Lisa Portelli plutôt qu’une première partie, Alexia et ses musiciens joueront environ quarante-cinq minutes, de quoi confirmer tout le bien qu’on pensait de son premier album : un joli recueil de chansons en français qui parlent souvent d’amour(s), souvent de ce qu’il y a de beau dans les premiers temps, la passion, la communion, les déclarations mais aussi de la fin et de l’après avec un peu de mélancolie forcément mais ce qui prédomine c’est plutôt les belles choses, un équilibre qu’on retrouve chez Alexia, entre fragilité et sourires, souvent "cachée" derrière sa jazzmaster ou son clavier mais qui n’hésite pas à les abandonner pour ne garder que le micro et arpenter le devant de la scène, elle finira même le concert dans "la fosse", les yeux dans les yeux tout près du public.