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publié par Ben Gaston le 08/03/20
Akagera - 360 Music Factory, Paris - 25/02/2020

Fin janvier, un nouveau lieu culturel a ouvert ses portes à Paris, le 360 Music Factory. 1000 m2 entièrement dédiés à la musique et à la transculturalité, en plein quartier de la Goutte-d’Or, dans le 18e arrondissement. Il était temps que le Cargo ! explore ces installations prometteuses.

Nous étions donc à l’heure en ce pluvieux mardi de fin février, très bien accueillis par la nouvelle équipe et par la chaleur de la salle qui semble être un cocon placé au centre de ce grand bâtiment qui fait l’angle entre les rues Myrha et Léon. Soirée exceptionnelle car c’était le premier concert en son immersif qui demande un matériel dont la salle est équipée.

Et c’est le trio de jazz orléanais Akagera qui avait l’honneur d’inaugurer la chose. Ils nous expliqueront que le concert faisait suite à une résidence où ils ont travaillé dans la salle non seulement le son mais aussi les lumières.

Peu de monde à l’heure annoncée du concert, la salle est presque vide. Est-ce que les gens sont au restaurant du lieu dont nous avons entendu le plus grand bien, toujours est-il que tout le monde arrive dans les minutes qui précèdent le début du concert et même après, les confortables tribunes affichant quasi complet au final.

C’est dans une semi-pénombre que le concert débute par un morceau qui monte doucement et va introduire distinctement les trois musiciens qui composent Akagera, à savoir David Georgelet à la Batterie, Benoit Lavollée aux vibraphone et marimba, et Stéphane Montigny au trombone basse. Les trois sont clairement virtuoses de leur instrument et ce trio inédit pour nous en terme de composition, fonctionne parfaitement. Les différentes sonorités se marient parfaitement à nos oreilles. Le déséquilibre qu’on aurait pu craindre avec deux instruments percussifs sur trois ne se ressent pas du tout. Cela est surement dû, à la fois à la grande musicalité du batteur et du vibraphoniste, mais aussi à la place centrale accordée au trombone basse, la fois sur scène et dans les compositions.

On se balade dans des univers sonores très riches et variés, on nous parle de bayou, le jazz est bien sûr présent via une reprise de Charles Mingus ou un dernier rappel avec un morceau de John Coltrane, mais on sent que les musiciens sont curieux et vont puiser leurs influences bien au delà du jazz.

Et le son nous direz-vous ? Difficile de dire en qui concerne l’effet 360° car nous étions tout devant, mais il nous a paru absolument parfait, proche, clair, enveloppant. D’un mot : convainquant. Alors on vous engage à venir découvrir le 360 Music Factory, pourquoi pas en concert immersif. Et on espère recroiser le trio Akagera ici ou ailleurs !

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