Nous arrivons au couvent des Récollets, juste à coté du Canal St Martin. Cet endroit magique a été de longues années laissé à l’abandon avant de devenir un lieu dédié à l’architecture mais aussi un restaurant et une petite salle de concert bien trop peu utilisé. Nous retrouvons Adam qui est en train de finir son interview et qui va profiter du temps de discuter de la session à venir pour essayer de manger un peu. Au début nous pensions profiter du jardin et du beau temps, mais le quartier de la Gare de l’Est est bien trop bruyant, et le midi le couvent dont une partie est transformée en bureaux est totalement calme. On se rabat dans le superbe escalier. Un vrai décor de cinéma. Avec la lumière adéquate, la nuit nous pourrions voir Nosferatu roder à la lueur d’une bougie.

Adam s’assoit, s’accord, profite de la réverbe naturelle du lieu et de lui même propose de faire un troisième morceau qui n’était pas prévu. Avec l’expérience on sent vite quand un artiste prend du plaisir à l’exercice de la session, parfois un peu trop routinier. Adam Green dont le dixième album « Engine in Paradise » sort dans quelques jours, nous a offert trois superbes morceaux, nous a envoûtés de sa voix profonde et a profité de la simplicité de l’instant, de cette façon totalement dépouillée de nous présenter son univers. Un beau moment.

Cheating on a Stranger

Engine of Paradise

Freeze my Love

Un très grand merci à la Mission.

Images : Renaud de Foville