Ça fait un moment que la machine 49SP est bien rodée musicalement. Fidèles à leur univers, ils restent anglophones et leur tailleur est certainement très riche car l’accent est respectable désormais. Depuis le petit dernier, la guitare a aussi gagné du mordant et se permet parfois d’aller ostensiblement devant, tandis que les formats des morceaux varient du simple et efficace aux lentes montées en puissance, que les instruments changent et s’échangent sans perdre en fluidité. C’est fiévreux, c’est parfois très pop, parfois rock’n’roll et ça fait du bien, tellement qu’on a du mal à rester sur son siège de l’Européen pourtant bien confortable.
Il y avait juste sur les blagues et les interventions entre les morceaux qu’on pouvait encore sentir encore quelques hésitations, un peu de trac résiduel. Mais comme la musique a passé un cap, l’humour façon 49SP a définitivement trouvé ses marques et s’assume pleinement.
Ça ne plaira peut-être pas à tout le monde mais en plus de trépigner sur son siège et de hocher la tête en rythme, 49SP agit désormais aussi les zygomatiques. Une triple thérapie qui rend joyeux et qu’on aimerait renouveler plus souvent.