Trois ans et demi après leur dernier passage dans une salle parisienne, King Gizzard & The Lizard Wizard débarquaient jeudi dernier au Zénith. Surprise : la salle n’a pas complétement fait le plein, en tous les cas coté gradins. La fosse en revanche est blindée et entre en ébullition dès l’arrivée des six Australiens. Il faut dire qu’ils attaquent très fort avec un de leur, voire leur, plus gros tube Rattlesnake dans une version rageuse de plus de 10 minutes. Choix rare pour tout groupe lambda mais on sait que les australiens sont tout sauf conformistes.
Sans laisser au public le temps de reprendre son souffle, le groupe enchaine les morceaux aux tempi énervés, passe par un moment très hard rock : Road Train qui évoque Battery de Metallica, enchainé avec Hypertension introduit par quelques mesures du Hells Bells d’AC/DC.
Leur set list, qui ne ressemble en rien, ni à la dernière date ni à celle du lendemain, est piochée dans leur pléthorique discographie de 25 albums (dont trois sortis rien qu’en octobre dernier !) qui explore aussi bien le garage, le psyché, le jazz, la synthpop, le metal que… la guitare microtonale turque.
Une deuxième partie de concert avec plus de morceaux du foisonnant album « Omnium Gatherum » fait une part plus importante aux sons plus expérimentaux. Et la bande de Stu Mackenzie de conclure en boulet de canon par les plus métal Planet B, Hell et Gaia. De quoi laisser le public ravi, même si la limite des 23h nous privera de rappel.