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publié par vinciane le 21/09/08
21 love hotel - en 21 réponses

Le principe était simple... 11 questions posées par mail aux instigateurs du projet 21 love hotel. Interdiction de communiquer ou de concerter les réponses. Un joker galant pour aboutir à l’impair et symbolique nombre de 21 réponses et voilà nos deux protagonistes embarqués dans une interview cargo aux questions en forme d’iceberg.

2 ou 5 ?

clémence : Un hippogriffe à deux têtes, deux ailes et une jolie queue de dragon.

frédéric : D’abord deux, parce que c’est la base, l’ancrage, là où tout s’est joué, et là où tout se joue encore. Ensuite cinq, et pourquoi pas, trois, quatre, six, ou plus :

- parce que nous sommes très fiers des musiciens de talent avec qui nous travaillons

- parce qu’une chanson une fois écrite, couchée et diffusée dépasse ses auteurs eux-mêmes, et qu’il est bon d’ouvrir grand les fenêtres, de voir du pays, de démultiplier les énergies

- parce que la magie, quand elle arrive parfois au détour de nos tympans, est encore plus grisante lorsqu’elle est collective...

Pour simplifier, ou pas, si nous ne sommes pas tous les capitaines du navire à l’heure de l’écriture, nous en sommes tous les moussaillons, à armes égales, lorsque l’on monte sur scène.

EP ou LP ?

clémence : Une petite boîte à secret où le tic toc des aiguilles fait l’école buissonnière.

frédéric : Ep, dans le sens où on l’entendait avant l’ère du tout numérique et du hit zapping. Extended Play : comme une seule petite histoire de 30 minutes, comme un mini-album concept si on ne voulait pas trop en dire... Mais ici, bien loin des terres anglo-saxonnes, on préfèrera parler de LP. Car Our Hearts Belong To The Storm est bel et bien un disque de long cours, et non un maxi....

Acoustique ou électrique ?

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clémence : Tout dépend de l’échelle de Beaufort, de l’humeur du compas gyroscopique, des précipitations au millimètre et des grandes marées équinoxiales.

frédéric : Les deux, çela va de soi. Acoustique pour le registre de l’intime, folk, peut-être ; électrique pour les déferlantes sonores, indie-rock sûrement. Dans tous les cas, un dialogue et une cuisine permanente entre les deux aussi bien en termes de son, d’ambiance que de composition, à faible ou à fort volume, dans de petites chambres ou de grands espaces...

tournée ou studio ?

clémence : Une chambre double avec vue sur mer, sur des rails de travelling.

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frédéric : Tournée ET studio. Mais ni en même temps, ni de la même manière. Ce sont deux temporalités différentes, voire même antagonistes. La tournée, c’est l’instant présent, les histoires que l’on vit, les bonnes et les mauvaises surprises, les journées tendues vers le moment T, les imprévus, l’amitié, la synergie. Le studio, c’est la mise à plat, la recherche du minimum nécessaire, l’expérimentation, l’épure, ce qui fait qu’une chanson existe, qu’elle nous échappe. Mais dans le fond, il s’agit toujours de notre musique, et peut-être que la vraie ambition serait là : arriver à être un groupe de scène qui réalise de bons disques. Ou l’inverse, mais c’est la même difficulté... On y croit, tout de même !

lonely lady ou loreley ?

clémence : La nuit, tous les chats sont gris.

frédéric : Dur dilemme... ! Je choisis une chanson que nous n’avons pas encore écrite.

présent ou futur ?

clémence : De très très vieilles enluminures. Et des lettres qui n’existent pas encore. Et le goût des feuilles de sencha ariake sur ma langue, là, maintenant.

frédéric : Le présent parce que c’est l’instinct de l’instant, et que c’est déjà beaucoup. Mais le futur aussi parce que c’est la ligne d’horizon, ce qui nous inspire, l’espoir, et ce vers quoi en tend.

télé ou radio ?

clémence : Une paire de perroquets gris du Gabon et un réveil matin.

frédéric : Plutôt radio, parce que le son sans l’image, même en direct, produit de l’imaginaire...

paris ou province ? france ou étranger ?

clémence : Une parfaite méconnaissance de la géographie me ferait dire tout droit, un peu plus à gauche, exactement entre les aurores boréales et la grande barrière de corail.

frédéric : Partout. Avec une préférence pour les très grandes villes ou les paysages désertiques.

suffrage universel direct ou collège d’électeurs ?

clémence : Alors, alors, un joker donc ?

frédéric : Personnellement, je choisirais plutôt l’anarchie organisée. La liberté individuelle et politique, au-delà de la petite musique politicienne et clientéliste, qui accorderait autant d’importance aux problèmes locaux qu’aux dérèglements mondiaux. C’est complètement utopique, mais j’assume... !

théâtre ou cinéma ?

clémence : Du Grand Cinéma, toujours, sur les vieilles planches rapiécées de mon salon.

frédéric : Cinéma, à 200 %. « Quand on aime la vie, on va au cinéma » disaient quelques agités des années 70. Mais pourquoi pas le théâtre aussi, quand il est radical, libre et incarné.

rencontres ou réseau ?

clémence : Un premier rendez-vous, puis tea time sous la véranda, une seconde entrevue au salon de musique, un dîner en ville, et tout et tout...

frédéric : Les deux, car tout est lié, du moment qu’on est sincère, et qu’on le reste.

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publié par le 21/09/08
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i love moon - le 04/11/09 à 23:12
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Intéressant comme interview.