accueil > articles > cinéma > 21 Grammes

publié par Mickaël Adamadorassy le 21/01/04
21 Grammes - Alejandro González Iñárritu
Alejandro González Iñárritu

jack (sean pean) pense que les nombres sont au centre de tout, que les mathématiques peuvent permettre d’expliquer l’univers,pourquoi deux êtres que rien ne prédestine vont se trouver et s’aimer. pourquoi 3 destins vont être brisés puis recollées, recombinés alors que rien ne le justifie, que rien ne l’explique, surtout pas dieu. seule certitude dans cette théorie du chaos, on perd tous 21 grammes quand l’on meurt.

ni noir, ni blanc, bien au contraire

21 grams se présente comme un patchwork, décomposé dans le temps, l’espace et l’action, un procédé qui n’est que le reflet des cassures des personages principaux : jack est un ex-tôlard qui a trouvé la foi mais non pas l’apaisement,la compassion qu’elle procure mais plutôt dans sa ferveur, son fanatisme. paul attend une transplantation de coeur, la femme à ses côtés veut un enfant de lui avec ou sans son accord, mais comment lui faire des reproches alors qu’elle est là alors que lui ne l’a pas toujours été... cristina enfin est une ancienne accro à la coke qui mène maintenant une vie de famille heureuse (encore que ce soit sujet à interprétation)

les couleurs ne font pas la valeur

le procédé de décomposition tout comme un travail des couleurs systématique ne sont nouveaux, ils ne font pas spécialement la qualité du film mais ils sont une partie intégrante, racontée en suivant une narration classique, ça aurait eu de fortes chances de ressembler à une série b façon m6. mais de toute façon, la question ne se pose même pas, je n’ai presque pas prêté attention à ça, même si le réalisateur a voulu en faire trop, ce trop hypothétique n’est pas grand chose par rapport à la force de l’histoire et de son interprétation, que ce soit sean penn, bénicio del toro ou naomi watts (à surveiller de près, après sa prestation remarquable dans mulholland drive, elle est ici tout aussi excellente et il semblerait qu’elle aie du goût pour choisir ces rôles).

la narration éclatée, le travail colorimétrique font maintenant partie intégrante du vocabulaire cinématographique, il y a pas de raison ici de les rmettre en exergue, ils ne sont là que pour servir les personnages, mettre en valeur leur histoire, éclairer ou voiler leur émotions. 21 grams pèse le poids de la force de son histoire et la qualité de son interprétation, la machine implacable que constitue le scénario ne s’emballe peut être pas assez à la fin mais ca n’en reste pas moins un très bon film.

Partager :

publié par le 21/01/04