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publié par Mickaël Adamadorassy le 30/08/13
Tomahawk - Rock en Seine 2013 - 23/08/2013

De tous les projets de l’excellent Mike Patton, Tomahawk est peut être celui qui se rapproche le plus de Faith No More, à savoir que c’est barré mais beaucoup moins qu’un Mr Bungle ou un Fantomas : Tomahawk pratique un format chanson à peu prêt reconnaissable, dans le son, on est quelque part dans le domaine du hard rock, un peu crade, un peu malsain, et sorti de sa zone de confort avec les synthés et les samples de Patton. Le guitariste Duane Dennison (Jesus Lizard) a le sens du riff catchy mais il sait aussi laisser de place pour que s’exprime les délires pattoniens... Paton qui n’est pas le seul dans le groupe à vouloir expérimenter, vu que c’est Dennison qui est à l’origine d’Anonymous, troisième album du groupe, basé sur la musique traditionnelle amérindienne.

C’est avec celui-ci, malgré toutes ses qualités, qu’on s’était un peu éloignés du groupe, on savait qu’il tournait toujours mais ce n’est que début 2013 qu’un nouveau disque est sorti, Oldfellows, qui revient à un format plus classique et rappelle même sur certains passages Album Of The Year, le très sous-estimé dernier album de Faith No More. Si le songwriting peut sembler plus classique qu’auparavant, Tomahawk réussit toujours à marque sa différence, dans le son, dans l’écriture et donc en apprenant leur venue on était doublement heureux : d’une part parce qu’un concert de Mike Patton est toujours une expérience qui mérie d’être vécue et d’autre part parce que ce groupe là avec ce répertoire là promettait beaucoup en live.

Au final, malgré un son de basse absolument insupportable sans bouchons et douloureux avec (je parle des premiers rangs dont les responsables du son à Rock en Seine n’ont strictement rien à secouer, en tout cas, c’est ce qu’ils nous prouvent année après année), le groupe se sera montré plus qu’à la hauteur, techniquement c’est le sans-faute ou presque, le batteur (qui joue aussi avec Battles) a un kit un peu atypique avec ces deux cymbales très haut perchées, mais ce n’est pas du tout pour se la péter, il n’en fait d’ailleurs jamais des tonnes mais il assure avec une précision millimétrique.

Bling Bling Bang Bang

Patton comme d’habitude est un peu dans son monde, plein de gouache, à invectiver le public mais sans vraiment communiquer avec lui. Avec son micro revêtement "or massif" bien flashy, il joue très bien son personnage de frontman déjanté, usant et abusant des grimaces et des tirages de langue, arpentant la seine, debout ou à genoux dès qu’il est libéré des claviers.

Au niveau de la setlist, en mode festival, on a forcément droit une sorte de sélection des morceaux les pêchus et les plus connus (God Hates A Coward en ouverture, Rape This Day, Point And Click, Flashback..) avec bien sûr des extraits du dernier album en date (Oldfellows, I.O.U, Baby Let’s Play___) mais rien d’Anonymous.

Et ça passe donc comme une lettre à la poste devant un public de connaisseurs, plutôt très enthousiaste mais pas trop bourrin (on sent que la moyene d’âge est un peu plus élevé que le teenager sur ce concert), et nous on en régale entre la classe de Patton qui a son public au creux de la main et la performance sans faille des musiciens.

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