abbé pierre

citation gentiment provocatrice de tété : " je fais la même chose. je reste un flemmard. j’aime bien les branleurs... ". pourtant epic, son label, qui n’est pas connu, comme tous les gros labels, pour jouer les abbé pierre, croit vraiment en lui. ils ont même sorti un quatre titres, préambule, pour faire parler du bonhomme avant la sortie de son album, le 16 janvier 2001. et très franchement... ils ont raison. est ce que cela sera un succès ou non, nous on s’en fout royalement... mais on attend l’album de tété avec une certaine impatience. quatre morceaux, quatre styles et un seul univers. c’est assez déconcertant et même parfois énervant de voir comment ce type venu de dakar il y a 25 ans, est aussi à l’aise dans des registres très différents. seul avec sa guitare sèche pour "le magicien" - dont le clip se permet de reprendre l’un des premiers et plus célèbres clips de l’histoire du rock, d’un certain bob dylan - il nous démontre avec simplicité qu’il peut composer de belles mélodies, largement influencées par le même dylan d’ailleurs, qui lui permet de pousser sa voix tout en délicatesse.

avec humour

"aisé", est aussi un morceau ou tété se retrouve seul avec sa guitare et sa voix, mais dans un style légèrement différent. cette fois-ci il laisse sa voix prendre le dessus et monter dans les aiguës avec une simplicité et une harmonie désarmantes. "cousin willy" se retrouve dans un folk-rock nerveux agrémenté d’un excellent blues band sans complexe. avec cette chanson, tété va faire remuer tous les publics qu’il pourra rencontrer au cours de ses tournées. mais ses mélodies et ses rythmes trépidants ne doivent pas cacher ses textes. un vrai plaisir, à lire comme à écouter... de plus comme le clip de "le magicien" nous le montre tété peut tout se permettre car il le fait toujours avec humour. "les rallyes", dernier morceau de ce quatre titres, qui ne dépareillerait pas dans un épisode des brigades du tigre tellement il sonne années 20, se moque sans retenue des rallyes de la noblesse et de la jeunesse dorée... avec une sentence sans appel : " au final mon dieu quelle malchance d’être aussi con "... ce qui serait vraiment con c’est de passer à coté de l’album de tété et, j’en suis sûr, d’un concert du monsieur...