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publié par alex le 17/04/01
superheroes
- igloo
igloo

bien barré

dans la famille des jeunes surdoués, qui grandit vite ces derniers temps, voici le dernier venu, thomas troelsen, danois et bien barré. superheroes, avec un nom pareil on ne s’attend pas vraiment à un groupe insipide. thomas troelsen n’a que 16 ans quand le premier album du groupe, dancing casanova, sort en juin 1998. ces influences musicales sont claires : la pop suédoise, et les premiers groupes de rock électronique comme duran duran, the human league et depeche mode - qui a dit les années 80 ?. cet album connaît un certain succès au danemark et au... japon. l’histoire des superheroes commence en france avec leur deuxième et nouvel album, l’étonnant igloo. cet album fait l’effet aussi bien d’une brise fraîche que parfois d’un ouragan. les superheroes resuscitent une musique disparue depuis les années 80, avec un enthousiasme, une énergie et surtout une réussite étonnants.

bombe pop survitaminée

l’album s’ouvre sur un “ghost” détonnant : une mélodie imparable, une voix énergique, et des coups de synthé eighties dans tous les sens, cela fait presque parodie dans un premier temps, mais c’est diablement accrocheur. le deuxième morceau, “voice”, est aussi un tube en puissance, comme la moitié de l’album du reste. la recette là encore est simple : une petite bombe pop survitaminée laissant la part belle aux synthés, à la voix de thomas troelsen et à celle de son acolyte tanja simonsen, et surtout une énergie débordante, une intuition musicale aiguë derrière ces sons venus d’une autre époque. c’est de la musique « kiss cool », de la pop scandinave à son meillleur niveau. “julianna" est une ballade réussie, une ballade mais à la sauce troelsen, c’est à dire que ça part quand-même vite dans tous les sens. “what’s going on" est « le » tube en puissance de l’album, mettant en avant en avant cette fois-ci les guitares. “miami" n’est pas mal non plus, et montre le bouillonnement intérieur de ce jeune danois, son sens du spectacle.

kitsch-eighties

c’est étonnant, ses chansons ont un coté kitsch-eighties indéniable, mais il a un tel sens de la pop qu’il évite les ecueils et s’en sort - presque - toujours avec brio. ca tient sérieusement la route, et ça laisse augurer d’autres albums énormes si tout se passe bien et s’il ne pète pas un cable entre temps. “nightmare” est une autre ballade acidulée de haute facture. encore un méga tube avec “searching”, et toujours la même science du coup de synthé et surtout de la mélodie imparable. mention particulière aussi pour la ballade “calculating”, originale, bien orchestrée, et presque mélancolique, comme quoi tout arrive avec ce danois tout fou. encore un groupe scandinave étonnant, très intéressant, et réussissant là ou presque tous auraient échoué, à la frontière entre la pop géniale et la pop kitsch ringarde. et quand on vous aura dit qu’en concert c’est assez énorme, vous aurez compris que c’est encore un groupe à suivre de près, par tous ceux qui n’aiment pas que la musique cérébrale et underground et aussi pour tous les autres. voilà une des bandes-son possibles de vos vacances d’été, rien de moins.

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publié par le 17/04/01
Informations

Sortie : 2001
Label : wag

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