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publié par vinciane le 20/05/04
shannon wright
- over the sun
over the sun

conquérant

voilà près de quatre mois que le dernier album de la furie wright est sorti, voilà près de quatre mois qu’il nous est impossible de reprendre notre souffle. over the sun, le cinquième album de la shannon nous a terrassés tel un boulet, s’est imposé à nous de gré et de force, puissant, entêtant, conquérant.

impétueuse

sa première bombe "with closed eyes", commence certes par une douce mélodie à la flûte, mais c’est pour mieux exploser de ses guitares vengeresses dès la 37e seconde. dès lors impossible de ne pas succomber à la rythmique endiablée et aux secousses métalliques de ce morceau d’ouverture. shannon wright affirme qu’elle revient plus déterminée que jamais, plus impétueuse et brute que dans ses quatre précédents disques. il semble qu’elle ait tracé un trait définitif sur le doux "capitain of quarantine" du flight safety et même sur le "familiar settings" du perishable goods. la voix est massive, expulsive, corrosive. cette fois, la wurlitzer de l’américaine s’accompagne de la batterie tumultueuse de christina files, acolyte de mary timony. l’effet bulldozer ne s’en trouve que renforcé et cela pour notre plus grande exaltation.

addiction

tel un volcan aux éruptions toutes plus magnifiques et hallucinantes les unes que les autres, over the sun est un album aux apogées multiples : d’un "you’ll be the death" enivrant et troublant au magnifique "avalanche" dont les interprétations sur scène sont estampillées ‘frisson garanti’, sans oublier le fougueux "plea", les temps forts de ce nouvel album sont incontestablement plus nombreux que les temps de latence. ‘let me suffocate’ implore notre shannon dans "throw a blanket over the sun", aurait-elle seulement imaginé que ce serait notre cause qu’elle plaidait déjà ? de répit il n’est point à l’écoute de cet album intense qui force l’addiction. et l’on comprend déjà notre douleur lorsque shannon wright explique qu’elle se rapproche du moment où elle aura fait le tour et où elle se sera libérée de tout à travers la musique (voir l’interview). il n’est certes pas difficile de penser qu’elle aura du mal à nous emmener encore plus haut, du mal à livrer de nouveaux morceaux plus authentiques et plus bruts car c’est aussi ce crescendo depuis le premier album qui donne à ce over the sun toute sa force, tout son pouvoir libérateur. reste la scène, où shannon wright exorcise ses maux, où elle laisse libre cours à ses jaillissements les plus violents mais aussi les plus bouleversants. s’il nous a fallu quatre mois pour réussir à poser des mots sur l’émotion provoquée par ce nouvel album, combien de temps nous faudra-t-il pour nous en remettre ? une éternité assurément. et c’est tant mieux.

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publié par le 20/05/04