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publié par Renaud de Foville le 29/08/06
La Route du Rock  2006 - du 11 au 13 août 2006
La Route du Rock , 2006 — Fort de Saint-Père, Saint-Malo

Indispensable

Il y a quand même quelque chose d’un peu étrange à revenir chaque année, à la même date, sur les mêmes lieux. On peut aller quinze fois dans la même salle de concert, on peut voir deux ou trois fois un artiste lors d’une même tournée, on n’aura pas ce sentiment qui vous rattrape quand vous vous approchez du fort de Saint Père, quand vous voyez les premières tentes, arrivées la veille. La Route du Rock est un moment à part dans l’année. N’en déplaise aux grincheux, à ceux qui pensent que c’était mieux avant, que la programmation cette année c’est vraiment pas ça et qu’evidemment le festival est vendu au grand capital, nous, dès que l’on pose les pieds sur les champs qui entourent le Fort, on se dit que pendant ce week end d’août - que l’on attend toute l’année, tout peut arriver et, justement, quoi qu’il arrive, on passera un moment inoubliable, un moment comme on n’en vit pas assez le reste de l’année. Un week-end devenu indispensable.

Pourtant, il faut bien l’avouer, on était parti le moral un peu bas. Cette année la Route du Rock serait sûrement un peu sage, trop sage même. On le savait intuitivement. La météo nous prévoyait que les nuits seraient longues, froides et sûrement humides. Une grande partie des habitués de notre campement ne venaient pas cette année, même Hubert et ses sacros saints p’tits Punch nous faisait défaut. Mais bon, la programmation nous mettait l’eau à la bouche, David devait venir avec une dizaine de copains et tout cela était aussi vite oublié que les quatre heures de voiture pour arriver sur le site.

Réservé aux anglais

Première surprise notre emplacement de camping, réservé par les premiers arrivés le jeudi soir, était desormais réservé exclusivement aux anglais. Le vigile de la sécurité à l’entrée ne voulait pas nous laisser rejoindre David et ses amis. Première petite tension, une discussion qui tourne vite au ridicule : je te parle d’homme à homme, pas d’homme à gonzesse... Si tu t’enerves tu vas faire quoi, te battre ! Du haut niveau. Tout cela diplomatiquement est calmé par notre David « Douste Blazy » à nous. Quelques minutes après on se retrouve en train de planter nos tente avec comme fond sonore la balance de Mogwaï ! Là on peut commencer à se mettre vraiment dans l’ambiance. Cela nous fait aussitôt oublier l’accueil et surtout ce drôle d’arrière goût que l’on a eu avec ce camping reservé aux Anglais !

Hors du monde

Mais voilà on se dit que c’est cela un festival. On est un peu en dehors de la vie, de la « normale ». Rien d’incontrolable ou de dangereusement anarchiste, je tiens à rassurer les familles. Non, juste un petit truc qui vous fait dire que tout est un peu hors norme. On peut y voir - pour notre cas- 19 concerts en trois jours (beaucoup plus pour ceux qui sont aussi allé au Palais du Grand Large), on arrive à ne dormir que quelques heures par nuit et à tenir quand même debout le reste du temps. On y ingurgite des quantités d’alcool qui le reste de l’année prendrait plusieurs jours à « digérer », on y croise autant de personnes hors du commun que de gens que l’on ne suporterait pas le reste de l’année. On arrive à passer trois jours à boire des bolées de cidre avec Axel Bauer, à trouver ça presque normal et à le trouver absolument adorable. On peut aller écouter chanter Héléna Noguera en maillot de bain sur la plage - Héléna en maillot de bain, pas nous je vous rassure. On peut aussi parler longtemps entre nous sans s’apercevoir que le chanteur des Franz Ferdinand était juste à dix centimètres de soi... Tout est un peu décalé. Tout est un peu à coté de la routine. Sans le chercher, sans même vraiment le provoquer. On pourrait sûrement en raconter beaucoup, on arriverait pas à vous faire rire comme on a pu rire, on arriverait pas à restranscrire l’émotion que l’on peut avoir avec certains concerts. Comment refaire vivre l’ambiance qu’il y avai à notre campement. Sept ou huit tentes anarchiquement posées autout des packs de bières vides ou plutôt vidées. Point de ralliement de beaucoup de monde, dont une partie que l’on ne connaissait pas et que l’on croisait à cinq heure du matin pour une bière, un rhum assassin et un joint fait pour calmer les esprits. Il faut venir, voir, rencontrer, sentir, écouter, boire, manger. Partager tout cela. Prendre son temps. Se perdre, se croiser, quelques mots ou une conversation sans queue ni tête, éthyliquement avancée. Les gens avec qui on accroche, ceux avec qui on s’accroche, ceux qui vous énervent et ceux que l’on ne rencontrera jamais. Allez avant de parler musique (on y était quand même aussi un peu pour ça) on ne resiste pas à la tentation de vous raconter quand même THE annecdote du week end.

La recette du lapin bourré !

Samedi soir, tard dans la nuit après un grandiose concert de Tv on the radio, la fatigue nous pousse vers le bar VIP, seul endroit avec des chaises pour les gens qui ont la chance d’être accrédités. Trente minutes plus tard les premières mesures de Radio 4 commencent. Vite on se lève pour aller faire des photos, écouter quelques morceaux et très certainement rejoindre le campement avant la fin d’un concert qui, par avance, ne nous emballait pas plus que cela. A la barrière de sécurité qui contrôle l’accès au bar un drôle de spectacle nous arrête. Le batteur de Katerine, ex Little Rabbits, passablement éméché, voire carrément déchiré, se chauffe avec deux agents de la sécurité. Disons qu’il s’engueulait ferme avec l’un des videurs qui très énervé par les grands gestes du batteur lui arrache son All Access pendant que l’autre essaye mollement de calmer le jeu. On regarde un peu interloqué la scène qui est tout sauf bon enfant. Le ton monte de plus en plus. Personne pour vraiment calmer tout cela. Les deux agents de la sécurité commencent à sortir notre Ex Petit Lapin qui ne lâche pas le morceau et explique que de toutes façons il jouerait demain (dans l’absolu c’est pas faux sauf si tu te fais casser un bras !). Ayant une connaissance commune j’essaie juste d’aller voir l’agent de sécurité le plus calme pour lui dire que je peux essayer de le calmer, je le connais (ce qui n’était pas vraiment le cas, mais vu la tournure des évènements fallait bien essayer quelque chose). Pas la peine de vous décrire l’accueil charmant auquel jai eu le droit. On se dit que tout cela n’est pas bien grave, ils vont le mettre dehors et il se réveillera avec une belle migraine. Tout cela sera oublié demain. On décide donc d’aller voir le concert et faire les photos de Radio 4 pour le Cargo. Juste à ce moment un troisième agent de sécurité arrive qui sans attendre fait une clef au bras du batteur d’une des deux têtes d’affiche de la soirée du dimanche et voilà que tout ce beau monde se dirige, non plus vers la sortie, mais vers un coin derrière les barrière, loin du fort en fête, un endroit ou peu de monde à accès, loin de tout et des rgeards. Plus vraiment la même ambiance ! On s’approche, on regarde, le ton monte toujours et on se fait vider comme il faut. Eclair de génie de Sabine, qui me dit Federico Pelligrini est au bar VIP. On court. Une table dans le fond. Plein de monde, plein d’anciens lapins et des amis à eux. Pas le temps de voir si Chantal Goya est là. « Heu Fédérico »... Un regard du genre qu’est ce qu’il me veut celui là ! « Ton copain le batteur... il est en train de se chauffer avec la sécurité et ça tourne franchement mal ». Pas plus étonné que ça, on emmene le classieux Pelligrini sur les lieux, on jette un oeil... Six mecs de la sécurité, pour un batteur. Un bon bordel. Un mec ou deux sympas à qui on présente le Fédérico comme le seul à pouvoir calmer tout cela et puis un « ce serait mieux quand même car il doit jouer demain votre gars » et là avant de joindre le bord de la scène on s’amuse quand même de la tête des derniers vigiles qui ne savaient pas qui était le mec qui créait des problèmes et qu’ils prenaient sûrement pour un festivalier bourré comme on peut en croiser beaucoup sur le fort, surtout à cette heure de la nuit, on pouvait lire sur l’expression de l’agent de sécurité quelque chose qui ressemblait à un « oups, merde, c’est chaud ça ! ».

Voilà comme quoi on ne sait jamais ce qui peut se passer à la Route du Rock.

Du son...

Mais bon il est bien gentil avec ces chroniques que l’on lirait plus dans Voici ou Détective que sur un webzine musical qui se respecte. Et dieu sait que l’on se respecte sur le Cargo ! Mais la musique... la programmation 2006. Ses surprises, ses déceptions ou ses ratés ?

Howling Bells

L’an dernier Art Brut avait eu la délicate responsabilité d’ouvrir la quinzième édition de la Route du Rock. Concert énorme qui nous avait donné envie de les revoir très vite pour confirmer tout le bien que l’on avait pu en penser. Cette année Howling Bells se retrouve dans la même position. Jouer devant un fort qui se remplit tout doucement, qui reprend ses marques et qui se retrouve. Pas évident. Loin de là. On commence devant une foule plus que clairsemée, à peine attentive. Si les Howling Bells ne nous laisseront pas la même très grosse impression que les gentiment déjantés Art Brut, ils s’en tirent assez bien. Voilà une 16° édition qui commence en douceur.

Why ?

Arrivent Why ?. Ratés plusieurs fois sur Paris, on a entendu le plus grand bien des Why ? sur scène, voire parfois des éloges dignes des Danielson Family et consort. Le résultat ne sera, evidemment serait-on tenté de dire, à la hauteur des attentes. Le fort en ce vendredi soir n’est sûrement pas l’endroit pour les découvrir. Leur concert manque du petit quelque chose pour s’imposer et on ne retrouve pas tout ce que l’on aime sur les albums de Why ? Dommage.

Islands

L’apéro continue avant les plats de résistance. Islands. Cela fait plusieurs jours que l’on se renseigne à droite et à gauche sur ce groupe, répétant inlassablement les mêmes questions pour en oublier aussitôt les réponses. Donc oui, comme Fabrice nous l’a patiemment répété plusieurs fois en à peine 24 heures, Islands est bien formé de deux anciens Unicorns. Inégal. Voilà l’adjectif qui résume parfaitement ce groupe au nom de Blockbuster de l’été. Quelques très bons morceaux (j’ai bien dit quelques, dans le sens pas beaucoup quand même) perdus au milieu de sucrettes pop légèrement indigeste ou au mieux insipide. Rien de transcendant, pas de quoi donner envie d’en connaître beaucoup plus. La comparaison dans le programme de cette année avec The Arcade Fire - d’ailleurs faut arrêter d’utiliser Arcade Fire à toute les sauces pour essayer d’appater le gogo. Ce ne sont pas les deux violoneux de Islands qui ont sûrement abusé de vitamines en tout genre qui permettent de tenir la comparaison avec la grande sensation scénique de l’année dernière ! Tout cela est très vite oublié.

Calexico

Les Calexico sont de retour et Islands aussitôt oubliés. Vieux compagnons de route du Cargo, on avait quand même réussi à ne pas les voir cette année. Magistrale erreur. Burns et Convertino sont en très grande forme. Accompagnés par une formation plus rock, ils enchainent classiques et morceaux du dernier album avec la classe qu’on leur connait. Non seulement ces gars sont de grands musiciens et Burns chante mieux que jamais, mais leur simplicité et leur générosité sont toujours aussi communicatives. Du bonheur à l’état pur de les revoir. Une reprise de Gainsbourg absolument délicieuse, un hommage au leader de Love et un parfait petit snippet de Guns of Brixton au milieu d’un sublime Crystal Frontier. Tout leur réussit.Un seul défaut pour cette premiere « tête d’affiche ». Le concert est bien trop court. Presque vers la fin de leur set, Burns nous annonce un tout nouveau morceau. Petite déception pendant les premières notes, on a quand même envie de leur dire qu’il ferait bien de le roder encore un peu. Quelques secondes plus tard l’oreille se tend, le morceau s’amplifie, gonfle, se transforme avant de nous laisser totalement sous le choc. Le final de cet « inédit » nous laissera tout simplement sans voix. Les choses sérieuses peuvent commencer.

Mogwaï

Hélas le soufflet redescend un peu avec Mogwaï. Pour leur second passage au fort de Saint Père les têtes de cons d’écossais, commencent un peu mollement leur set. Tout cela à bien du mal à décoller. Il faut attendre la seconde moitié de leur concert pour commencer à frissoner, à fermer les yeux pour profiter pleinement de la puissance de feu que ce groupe peut dégager su scène. On se souvient avec un peu de regret de leur premier et magistral passage dans le fort que l’on écoute encore régulièrement grâce à l’émission de Lenoir. On vous le dit, on aurait dû rallonger un peu les Calexico et laisser le temps au Mogwaï de se chauffer en coulisse. Comme d’hab avec les écossais leur set fini toujours très - trop ? - fort (on parle du volume sonore par des émotions !) et cette fois ci avec des sons difficilement supportables pour nos oreilles. Le Fort de Saint Père est vraiment un endroit parfait pour une musique comme celle de Mogwaï - comme les organisateurs on rêve d’y voir un jour les Sigur Ros. Une belle nuit fraiche, un peu d’alcool qui vous grise, du monde mais pas trop, le décor magnifique du fort... quand Mogwaï s’en donne la peine l’alchimie est renversante. Ce qui n’arrivera que trop peu souvent ce soir.

Liars

Pour finir cette première soirée les Liars arrivent dans un fort qui se vide. Ho les gars, qu’est ce qui vous prend. C’est vrai qu’il commence à se faire tard, mais quand même. Les bus que l’on voit dehors ne sont pas ceux d’une maison de retraite quand même ! Vous voulez rater ce qui pourrait être l’un des meilleurs concerts du festival et pourquoi pas de l’année si les Liars se lâchent. Le pire c’est que cela va continuer à se vider pendant le concert. Les gens sont fous... je vous le dis. Mais pas aussi fous que Angus Andrew, le leader des New Yorkais Menteurs - vivants maintenant à Berlin. On l’avait quitté les cheveux tellement longs que l’on ne voyait même pas son visage, dans une Boule Noire qui ressemblait à une turbine de centrale nucléaire en pleine action. On le retrouve en costume argenté, cravaté et coupé court comme un golden boy tout droit sorti d’un épisode de Miami Vice. Et là. C’est le drame. Après nous avoir remercié de nombreuses fois d’être resté aussi tard (il ne doit pas être loin de quatre heure du matin) et remercié aussi les Mogwaï de ne pas être resté pour les regarder, on se dit en rentrant à notre campement, que l’on vient de voir en effet le meilleur concert du festival. let’s not wrestle mt heart attack était déjà génial sur album, mais ce morceau prend toute sa puissance, toute son énergie et son hypnotisme durant ce set quasi chamanique. Ici pas de refrain couplet, nous sommes plus proche de la transe, du chant chamanique. Il faut voir le batteur, assis derriere sa grosse caisse en tailleur pour jouer. Même si la Route du Rock ne fait que commencer, ce pure moment de folie, d’énergie, de cris, de rage, de générosité et quoi qu’en dise beaucoup de pure musique nous a laissé sous le choc. Totalement énorme, on ressort moins fatigué d’une nuit dans le tambour d’une machine à laver qui tourne à bloc que d’une heure de concert de Liars. Génial. Hurlant, sautant, traversant la scène avec de grandes enjambées, grimaçant, frappant des pieds sur le sol, Angus triture sa guitare, nous on en sort des sons improbables, pendant que la machine rythmique de Liars ne nous laisse aucune chance. Oublié le concert de Mogwaï. Ce soir les Liars auront plus d’énergie dans leur petit doigt que tous les écossais réunis (je parle même pas des Mogwaï mais carrément de tout le pays !). Surtout si ils passent à coté de chez vous (moins de 1000 kilomètres, disons), ne les ratez pas.

Nous voilà au coeur de la Route du Rock. On ne parle déjà plus que de musique. On ne pense plus à rien d’autre. On n’a pas envie de penser à autre chose. Trois ou quatre jours dans notre bulle. On ressortira la tête lundi soir. Cette année Johnny peut mourir pour de vrai (c’était la rumeur folle et hilarante qui avait couru pendant trois jours dans tout le fort l’année dernière, partie de notre campement !), on n’en entendra même pas parler.

Retour aux tentes. Echanges d’impressions. Echanges de verres, de verbes, d’herbes. Certains continueront jusqu’au matin... Nous on abandonne vers 5 ou 6 heures. Quelques heures de sommeil, pour affronter la journée de demain.

DILLINGER GIRL AND "BABY FACE" NELSON

L’année dernière nous avions réussi l’exploit de ne pas dépasser le petit village de château Neuf, à trois minutes à pieds du fort. La voiture était resté garée dans un champ les trois jours du festival. Tout en ratant tous les soundchecks et les conférences de presse. Je vous laisse imaginer pourquoi. Cette année étant éthyliquement un peu plus calme, on a quand même eu envie de faire un petit tour en ville. Tout en sachant que l’on ne pourrait pas, hélas, rentrer dans le Palais du Grand Large (nos pass de journaliste ne sont pas prioritaires) on avait quand même envie de jeter un oeil sur le projet de Federico Pellegrini et Helena Noguera. Dilinger Girl & Baby Face, ou quelque chose dans ce goût la ! Un tour dans Saint Malo, un vrai repas (le seul du week end) dans un charmant restaurant loin des touristes, et une magnifique ballade sur les remparts pour retrouver la plage de Bon Secours. On se prélasse, on se repose, on se montre... la foule iconoclaste et très parisienne détonne sur la plage Malouine. Mais l’ambiance est plutôt sympathique si on arrive à ignorer les quelques abrutis qui font tout pour se faire remarquer. Le passage de Jack Lang créera un mini atroupement et quelques scènes amusantes avec un ou deux festivaliers un peu grandes gueules... En tout cas au début du charmant concert de Dilinger Girl on se dira que la plage attire bien plus de monde que la première fois qu’on y avait mis les pieds, que c’est toujours aussi agréable de se prélasser les Mixs de Dimitri Plays et que le projet de Helena Noguera et Federico Pellegrini est en train de prendre de la consistance, une jolie tournure, qu’elle pose sa voix mieux qu’au premier concert que l’on avait vu au Point FMR et qu’ils ont vraiment, tous les deux, une pure classe... Mais pour éviter de se retrouver dans des bouchons sans fin nous décidons de quitter Saint Malo avant la fin du concert, en espérant le faire un peu avant tout le monde pour ne pas rater le premier concert du fort. Moins de trente minutes après et en ayant été les seuls à passer le désormais rituel barrage de police sur la route du fort, on se retrouve un peu surpris d’être aussi tôt devant la grande scène. Un peu de ravitaillement aux tentes, on apprend au passage que le reste du campement à passer toute la journée au bar et qu’ils sont pas encore revenus...Le second soir peut commencer.

You Say Party ! We say Die !

Si il est toujours aussi peu évident d’ouvrir le bal You Say Party ! We say Die ! se retrouve à la hauteur de son nom. Il attise notre curiosité et se sort avec les honneurs de ce piège. Energique et généreux leur rock nous met en forme pour le début de la soirée.

The pipettes

On ne peut pas vraiment en dire autant des Pipettes. Soit disant sensation du moment - c’est à dire lancée à grand coup de marketing et de fric par une maison de disques, comme tant d’autres, qui ne sait plus quoi faire pour exister - les Pipettes ne sont qu’un vulgaire Girl’s Band. Trois filles plus ou moins mignonnes qui essaient de nous faire croire qu’elles vivent encore dans les années 50, les fringues, la musique, l’orchestration à la Phil Spector (je vous sors le nom de Spector parce que c’est écrit partout qu’il faut le mettre en référence !!!) et un ennui mortel qui se dégage sur scène. C’est surement la premiere fois dans notre histoire avec le festival que l’on se dit qu’un groupe n’a vraiment rien à faire là. Pur produit du marketing les Pipettes, que l’on retrouvera rangée par ordre de taille dans le public avec un blouson rose genre Campus américain et le nom du groupe dans le dos pour être sûr qu’on les remarque bien, n’ont trouvé qu’une seule idée pour se donner un genre transgressif c’est d’avoir des paroles crues et culs au lieu des niaiseries sirupeuses que l’on serveit habituellement dans les 50’s. Elles ne méritent même pas que l’on s’énerve.

Belle & Sebastian

Et maintenant place aux vieux. Comme on a pu l’entendre sur le fort : « faudrait quand même que la programation s’aperçoive quo’n est plus à la fin des années 90, on est en 2006... ». Etrange argument car pour être une tête d’affiche d’un festival c’est quand même pas évident d’être un groupe qui à moins de trois ou quatre ans. En tout cas tout cela n’est pas très important. Nous on était bien content de voir les groupes que l’on avait raté sur Paris. Soit par négligence, soit par manque d’envie... Les festivals doivent aussi servir à cela, à découvrir et à rattraper ! Belle & Sebastian dans un festival qui a comme devise Pop Is Not dead est évidemment à sa place. Les joaillers de la Pop sont devenus - ce qui n’était pas franchement évident au début de leur carrière - un vrai groupe de scène. Leur concert à Benicassim quelques années auparavant nous avait laissé de grands souvenirs. Et si ce soir l’impression sera un peu plus mitigé, on sera surtout déçu de ne pas les voir un peu plus longtemps et qu’il n’ait pas cédé à la tentation, à la facilité diront certains, de jouer certains de leurs morceaux les plus emblématiques. Mais les écossais savent faire le show. Le son est impeccable, l’énergie communicative et les mélodies pop souvent imparables. Stuart Mordoch à l’air d’être heureux d’être sur scène ce qui donne quelques belles envolées pendant le concert. Manque peut-être un petit grain de folie ou un vrai engouement du public. Quelque chose qui pourrait vraiment faire décoller le concert.

Cat Power

Mais voilà qu’à peine fini le fort frémit... tout le monde est là pour Cat Power. Cat comme disaient les deux crétins croisés la veille. Aussi étonnant que cela puisse paraître elle est la tête d’affiche de la soirée (le samedi soir qui plus est !) et la grande curiosité du festival. Tout le monde se regroupe bien avant le début du concert devant la grande scène, même le bar VIP se vide avant l’heure, signe des concerts les plus attendus - même Franz ferdinand ne réussira pas cet exploit ! Et en même temps, soyons honnête tout le monde a quelques appréhensions. D’abord Chan Marshall est connue pour annuler ses concerts, parfois après trois morceaux, parfois entre la balance et le fromage... Parfois elle joue. Seule au piano ou à la guitare. Ceux qui ont eu la chance de la voir en parle avec émotion et admiration. Elle ne remplit pas les grandes salles, elle ne vend pas des millions d’album comme les Ferdinand et pourtant on a l’impression que tout le public du fort est là pour elle. Beaucoup de monde dans ce fort qui nous paraît plein à craquer. Mais la crainte est toujours là. Cat Power est accompagnée d’un Backing Band de requins, tout droit venus de Memphis. Quelques semaines auparavant certains ont pu voir sur le net un passage d’une émission de télé américaine en se demandant si c’était bien la Cat Power que l’on connaissait ! Le contraste avec le live à Nulle Part Ailleurs une dizaine d’année plus tôt est plus que saississant ! Et c’est exactement ce qui arrive avec le SHOW de ce soir. Quand le groupe s’installe, deux choristes, deux ou trois violons, un clavier - au son insuportable, les gratteux et le saxophone de rigueur, toutes dents blaches dehors, on se demande si on n’est pas tout simplement en train de supporter le caprice d’une diva qui n’en est pas vraiment une... Deux morceaux instrumentaux dans le plus pur style Memphis pour touriste, on s’interroge un instant, et si le groupe n’est pas là pour remplacer une Cat Power défaillante ? Mais pas du tout. Un des musiciens s’emparent du micro pour annoncer la belle Chan Marshal. Et c’est partit pour un peu plus d’une heure de tout et n’importe quoi. On passera par toutes les étapes de l’énervement, à l’admiration, de l’émotion pure au je m’enfoutisme... tout y est. Certains morceaux, souvent avec les orchestrations les plus simples sont de magnifiques écrins pour la voix magique de Cat Power, d’autres ne sont qu’une soupe indigeste, un gachis qui ne mettra le sourire aux lèvres que d’une seule personne... Cat Power, elle même. Car oui Cat Power sourit, rit même, elle est belle, radieuse, danse n’importe comment (imitant souvent le canard ou la poule on ne sait pas très bien) et ressemble même à Audrey Hepburn, la même classe, le même regard. Mais cela ne suffit pas. Le backing Band de Memphis qui l’accompagne nous insupporte trop souvent. L’optimisme revient quand le groupe la scène pour laisser Cat Power seule. A la guitare Cat Power nous ennuie avec deux trop longues versions de standard Bluesy, sympathique mais annecdotique et nous émeut quand elle se retrouve seule, avec son piano et sa voix. Helas le groupe revient avec le guitariste comme chanteur. Encore plus dur à supporter que les deux morceaux de début de concert. Le pire c’est que le répertoire de ces types là doit être à peu près illimité, que le Blues de Memphis ou de la Nouvelle Orléans pourrait faire chavirer le fort de Saint Père dans un moment aussi unique que magique mais que la soupe que ces types nous servent me fait penser à un attrape nigaud pour touristes en mal de sensations roots dans le Bayou ! Dommage. Même la fin, quand tout le groupe accompagnera Cat Power pour une dernière chanson accapela dans le plus pour styleon est tous une bande de supers potes qui s’adorent, nous on n’y croit plus depuis longtemps... Franchement on aurait aimé un peu plus de Belle& Sebastian et un peu moins de cinéma. Comme on a pu l’entendre quelques heures plus tard à notre campement. C’est horrible, Cat Power va beaucoup mieux et c’est pas franchement une bonne nouvelle.

Tv on the radio

Mais tout cela va être vite oublié. Révélation de la seule Route que l’on a manqué en sept ans, ratés à chacun de leur concert parisien, on était encore plus impatient de voir les Tv on the radio ce soir là sur la scène du Fort de saint Père que Cat Power. C’est vous dire. Et d’ailleurs que dire. Que l’on a pas été déçu. Cela serait un peu pauvre. Que le groupe a l’air particulièrement heureux de revenir à Saint Malo. Que leurs mélodies sont non seulement totalement imparables, mais qu’en plus le mélange de la voix du survolté David Sitek, qui après une roulade sur la scène confiera qu’il est totalement surexcité, et de celle de l’incroyable guitariste Kyp Malone est une alchimie aussi rare qu’émouvante. Que l’énergie qui se dégage du groupe et de leur musique loin de se tarir ne va faire qu’augmenter tout au long du concert pour arriver en quelques points culminants totalement apocalyptiques. Mais tout cela ne sera pas grand chose par rapport à ce que l’on a pu vivre ce samedi soir dans le fort. Liars le vendredi, Tv on the radio le samedi, qui saura prendre la relève demain soir pour nous donner autant...

radio 4

Encore un peu sous le choc, on part se reposer au bar quelques instants. De nombreux grincheux ont quitté le fort, ou se sont réfugié loin de la scène. Tant pis pour eux. Tant mieux pour nous. Même si Radio 4 au Primavera Festival deux ans plus tôt ne nous avait laissé aucun souvenir impérissable, loin de là, on se dit quand même que l’on peut faire quelques photos du groupe et leur laisser les trois ou quatre premières chansons pour nous donner envie d’en voir plus. Mais l’incident avec le batteur de Katerine et la fatigue accumulée aura raison de nous. Une seule chanson pour faire quelques mauvaises photos, un petit tour dans le fort pour voir si quelques compagnons de Route sont encore là et on retourne au campement. Quelques bières, rhums et autres volutes plus tard, on s’écroule sous la tente pour quelques heures de sommeil.

Un réveil un peu dur

Le réveil est un peu dur, les rhums citrons n’avaient de citrons que le gout. La journée s’annonce calme. Pas la force de retourner en ville. On s’écroule à notre bar préféré, dans le village de Chateauneuf, avant d’aller manger un petit poulet- frites comme on en trouve pas dans le fort (d’ailleurs au passage l’idée du camping que pour les anglais est quand même assez insuportable, et le fait d’avoir laisser toute la bouffe gérée par des boites privées et non pas Rock Tympans et des bénèvoles sûrement trop bordéliques est peut être économiquement justifiée, mais cela n’empêche que l’assoce qui gère le festival pourrait mieux choisir ses partenaires sur ce coup. La bouffe dans le fort est devenue chère et surtout absolument dégueulasse, tout ceux qui auront essayé les dwichs chaud et les Kebabs vous le diront.... On aura même réussi l’exploit de passer notre première Route du Rock sans Galette-Saucisse ! Un comble !!). On revient quand même juste à temps pour voir le dernier morceau des balances de Katerine. Le batteur est bien là. Le concert aura bien lieu. Katerine est toujours aussi drôle. Le succès de ce type devient impressionnant. On n’avait tout simplement jamais vu autant de monde lors des soundchecks d’un groupe à la Route du Rock ! Il quittera la scène en disant « Et maintenant, Franz Ferdinand... Oui je sais on n’a pas joué beaucoup, mais on nous a demandé de faire court... je vous aimes tous... un par un ! ». La classe. Retour à la tente, on essaye de dormir un peu et le campement se regroupe. Quelques bières vodkas... Les munitions cachées un peu partout dans les sacs... On peut se diriger vers le fort pour voir la curiosité du Week end.

Grizzly Bear

De vieux punks qui viennent de se reformer et qui sont cultes sans pour autant que personne ne connaisse ! Mais ce que l’on avait lu sur le forum de la Route du Rock va se confirmer. Le groupe a toujours annulé ses concerts européens... alors ne changeons pas une formule qui gagne... ce sont les Grizzly Bear, qui avaient joué le vendredi au Palais du Grand Large qui se retrouve à ouvrir la soirée du dimanche. Au passage signalons une autre défection. Micah P. Hinson ayant eu peur de prendre l’avion après les histoires de terrorisme à Londres, il a fallu le remplacer sans avoir le temps de se retourner. Ce sont deux bénèvoles qui bossaient à la distribution des tickets boisson, qui ont aussi un groupe, qui vont se retrouver au palais du Grand large juste avant Stuart Staples ! Voilà en tout cas l’esprit du festival tel qu’on l’imagine et tel qu’on a envie de le vivre encore longtemps. Certes un gros festivals, un petit gros quoi, mais encore à taille humaine. Et les grizzly Bear alors. Ils s’en tirent avec les honneurs. Pas la palme de l’originalité, mais, pour tout dire, mon tout récent appareil photo se retrouvant en rade pendant les deux premiers concerts - celui des Grizzly Bear et définitivement pendant celui des Spinto Band - une mauvaise humeur à vite combattre aura un peu gaché ce premier concert.

Spinto Band

Les Spinto Band eux, par contre, réussissent l’exploit de chasser cette mauvaise humeur. Les trouvant, au début, un peu ridicule avec leur bassiste-chanteur-guitariste moustachu sautillant comme un diable en boite, on est vite emporté par leur énergie, leur bonne humeur communicative, leur grain de folie et leur rock sans prétention mais qui vous donne de l’energie pour le reste de la nuit. Si le groupe se prenait un jour au sérieux il n’y aurait plus aucun intérêt à allez les voir, mais pour l’instant on se dit que les Spinto Band ont toute leur place dans une soirée comme celle ci.

KAterine

Mais place aux choses sérieuses. On vous disait un peu plus haut que la Route reste une festival à taille humaine, un peu bordélique... Que c’est ce que l’on aime et ce que l’on vient chercher chaque année ! L’année dernière aller photographier The Cure etait réservé à quelques happy fews, aux vrais photographes des vrais journaux avec des vrais journalistes dedans, dit le matelot aigri. Mais on pensanit que c’était une exception. Pas complétement. Ce dimanche soir, pour Katerine les règles ne sont pas tout à fait les mêmes que pour tous les autres groupes. Au lieux des trois premières chansons traditionnelles on a le droit aux 20 dernières minutes... à partir de Louxor nous dit tout de suite le videur qui devance LA question. Mais en arrivant on nous apprend en plus qu’on va y aller en deux « vagues », un morceau et demi chacun et que cela sera pareil pour Franz Ferdinand... Tout cela se passe dans une relative bonne humeur et sans éclat (même si ce n’est pas très sympa de ne pas voir le fameux Louxor en étant parqué dans un coin au pied de la scène...) mais est ce vraiment bien utile. Et surtout si nous ne sommes pas surpris par les règles imposées par Franz Ferdinand et leurs millions d’albums, on se demande quelle mouche à bien pu piquer le management de Katerine pour se faire remarquer de la sorte... Se faire remarquer... Voilà qui convient parfaitement à Katerine. Le fort est plein à craquer, peut être même plus de monde que la veille. Une grande partie de la foule ets venue pour Katerine qui aura eu le droit à une scéance de dédicace aussi courrue que celle des plus gros groupes qui sont passés au Fort. Katerine monte sur scène, au debut, d’un peu loin on se dit que sont tee shirt est extrément moulant, très vite on se rend compte qu’il s’agit de Body Painting. Sur fond bleu une croix noire dans le dos et un christ sur le torse. Avec ce dessin là, dessiné le guitariste du groupe, je peux multiplier les bières et les Donner Kebab nous prévient un Philippe Katerine survitaminé. Et il en faut de l’énergie, de la folie pour monter sur scène avec cette peinture et pour seul autre vétement un caleçon moulant et un collant de danse presque transparent. Pour m’être approché pendant quelques minutes tout au bord de le scène vers la fin du concert pour faire quelques photos, je me dis qu’on ne se rend pas toujours compte de l’énergie, des efforts et de la folie (un poil de charisme, de présence ne faisant pas de mal dans ces cas là) qu’il faut pour captiver l’attention d’une foule d’au moins 7000 personnes. Alors certes le concert de Katerine ne fait pas le même effet qu’à la Cigale. C’est grand, ce n’est pas entièrement son public, l’enjeu est important, différent même pourrait-on dire et le groupe, tout comme Philippe Katerine, jouent sûrement un peu plus pro, un peu plus carré qu’à l’habitude. Mais ne boudons pas notre plaisir. Ce concert est le premier à véritablement mettre le feu dans le fort. Le son est énorme, les Rabbits sont ENORMES et la basse de Gaetan Chataigner emporte tout sur son passage. Entre les morceaux Katerine fait son show, et d’ailleurs pas seulement entre les morceaux. Il est drôle, mais ce n’est pas tout... Il a une voix incroyable, c’est un excellent chanteur, et on sent qu’il aime être sur scène, il aime être au centre de toutes les attentions, avec le recul, l’humour et l’autodérision qui permet tout. La grande classe. Le concert oscillera entre l’impro délirante et le professionnalisme carré. Impressionnant. A donner envie d’en reprendre une dernière louche à l’Olympia d’ici la fin de l’année ! Tout le monde est encore sous le choc, le sourire au lèvre, chacun y va de son commentaire... Personne ne restera indifférent et Katerine sera sûrement l’un des grands moments de cette 16e édition. Impressionnant le Monsieur ! Si pour Katerine nous étions en terrain connu et presque conquis il n’en est pas de même pour la plus grosse tête d’affiche de cet été.

Franz Ferdinand

Pas d’album de Franz Ferdinand à la maison, même si chaque single entendu nous a à chaque fois convaincu que le groupe de Glascow était sacrément doué et ne volait pas son succès. Mais un sale à priori nous laissait imaginer le groupe sur scène comme une grosse machine sans intérêt qui enchainerait d’un jeu de scène morne et plat tous les tubes maisons. Grosse erreur. Même si David qui les avait vu un an plus tôt à Rock en Seine les trouve un peu fatigués les Franz ferdinand se revèlent un excellent groupe de scène, évidemment tout cela reste une grosse machine bien rodé, mais le groupe saute dans tous les sens, fait même monter une fille sur scène, se retrouve plusieurs fois dans le public, s’essaie plusieurs fois au français et font tout ce qu’ils peuvent pour releverle défi de Katerine - qu’ils salueront au passage... à savoir mettre le feu au fort avec le luxe d’afficher une certaine simplicité des plus sympathique. On restera très agréablement surpris, fait d’autant plus rare que les grosses têtes d’affiche (Muse, Placebo ou pire encore pour la déception : The Cure) nous avaient à chaque fois déçu. La fin sera même magistrale et la présentation des musiciens avec trois membres du groupe agressant sauvagement la batterie pour nous emmener dans une rythmique endiablée, un grand moment. Pas facile d’enchainer après ça. Un peu sonné par l’enchainement que le fort vient de subir le public vient chercher quelques réconforts auprès des buvettes et stands de soi disant nourriture (le souvenir de Benicassim et en particulier d’un délicieux stand végétarien nous convaincra définitivement que cette année c’est du grand n’importe quoi pour la bouffe à la Route).

Band of Horses & Dj Chloé

Les Band of Horses relèvent le lourd défi d’être le dernier groupe à jouer dans le fort (le Dj set de Chloé mis à part). Pas évident pour ce groupe à la musique plutôt calme de passer après la folie de Katerine et l’énergie de Franz Ferdinand. Nous avons été plusieurs à nous dire dans la journée que l’ordre idéale de cette soirée aurait été Grizzly Bear, Spinto Band, Band of Horses, Franz Ferdinand, Katerine et enfin Dj Chloé... d’ailleurs Dj Chloé... Hummm essayons de nous souvenir des dernières images du fort... Le leader de Band of Horses, apparaissant tendu, voire angoisé, à cause d’un problème de son au début du concert. Impressionant de charisme, un regard d’une émotion rare, Ben Bridwell reussira l’exploit de tenir sur ses épaules le dernier concert rock de cette édition, tout en restant assis derrière son clavier et offrant avec son groupe une musique tout à fait agréable mais à aucun moment véritablement transcendante ! Après les Band of Horses le fort se transforme au bord de la scène en dance flore délirant. Au milieu d’un incroyable nuage de poussière (qui ne nous aura pas vraiment quitté pendant trois jours) plusieurs centaines de personnes dansent sur les Mix des Magnetic Friends. L’ambiance est relativement calme, plus que l’année dernière nous semble t’il. La mise en place de Dj Chloé nous semble un peu longue mais nous profitons de ces derniers instants, des premiers au revoir, des dernières bières... On sait qu’il n’en reste pas pour longtemps surtout que quasiment personne n’aura la patience de supporter le Mix de Chloé, très hardcore selon Pierre le connaisseur, revenu super enervé au campement que nous avons investit très vite après un dernier tour au bar VIP et un dernier coup d’oeil dans le fort qui se vide. Tout le monde est d’accord ou presque pour soutenir Pierre qui nous dit que dans un festival pop/rock, Chloé à vraiment fait n’importe quoi et aurait dû faire plus simple, plus direct, plus facile d’accès pour un public qui ne demandait que ça pour terminer le festival en beauté... Nous on le terminera en douceur, au campement... les dernières bières un peu tièdes, le rhum et les échanges de haute volée sur la soirée. Sur Katerine et Franz Ferdinand bien sur, sur l’ambiance du festival, quelques grincheux et de nouveaux adeptes... Les tentes commencent à se ranger pour ceux qui partent dans la nuit, sans parler de ceux qui ont déjà quitter les lieux. Nous on ne décollera qu’après un long petit déjeuner le lundi midi, dans le cafè de l’ancienne gare. La route est un peu longue jusqu’à Rouen. On y dépose Marie et David. Cette Route à été un peu plus sage que l’année dernière, mais elle nous a encore offert de beaux moments, de grands souvenirs et surtout de belles émotions...

A l’année prochaine !

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publié par le 29/08/06
Derniers commentaires
eladiosunis - le 06/09/06 à 12:30
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c’etait vous la grande tablé lundi midi au café de la gare, tous ou presque vêtus de noirs ??!!