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publié par anne-hélène le 12/10/11
Reeperbahn Festival 2011 - [22/09/2011,23/09/2011,24/09/2011]
Reeperbahn Festival, 2011 — Hambourg

Larguez les amarres, laissez vous emporter

Commencer un festival par la plus grosse claque musicale annonce d’emblée la tendance exceptionnelle du cru 2011 mais pose aussi la barre assez haute pour les groupes suivants, au risque d’une rapide saturation auditive. Alors heureusement, le Reeperbahn Festival offre un choix énorme : en trois jours se succèdent environ 200 groupes en tout genre - rock, pop, folk, électro, disco, grunge, r&b, instrumental et j’en passe, et il faudrait vraiment être difficile pour ne pas trouver de quoi se satisfaire.

En plus du programme habituel de 19h à 2h, cette année le festival offrait de nombreux showcases (italien, israélien, canadien, hollandais, allemand...) permettant dès le début d’après-midi la découverte de quelques groupes, dont certains d’entre eux avaient également un véritable concert dans la soirée. De la même façon, la désormais culte Reeperbahn-revue de Ray Cokes a pu nous présenter la crème de la crème.

Au final, il (me) serait impossible de décrire les environ 40 groupes vus ou aperçus pendant ces trois jours, de décrire chaque instant, chaque détour, chaque trajet en vélo entre deux scènes/salles pour en louper le moins possible, pour en voir le plus possible... Par contre, il y a certains voyages dont on se doit de parler...

 

voyage dans l’espace

Pour démarrer le festival, nous avions décidé après l’écoute de leur album ’Mt. Chimaera’, de voir Brasstronaut, un groupe de rock-pop à tendance jazz venu du Canada (photos). Nous n’avons absolument pas regretté, loin de là même, puisqu’ils ont livré le concert qui nous a le plus enthousiasmé du festival. Brasstronaut c’est un trompettiste et un clarinettiste de talents (d’où leur nom) qui n’ont pas manqué de nous époustoufler par leurs parties solo, tels de véritables jazzmen. Brasstronaut c’est aussi un formidable batteur qui n’a rien à envier aux 2 autres. À ceux-là viennent s’ajouter un bassiste, un guitariste et bien sur un "claviériste"-chanteur qui donnent au tout ce coté "indie" arrondissant les angles. Il suffit d’écouter Insects, le morceau de plus de huit minutes clôturant l’album, avec lequel ils ont d’ailleurs ouvert le concert, pour se rendre compte de leur richesse musicale.

Insects by Brasstronaut

 

Pour vous faire une idée de ce que cela peut donner sur scène, regardez donc un extrait du concert enregistré par NDR/N-JOY, le titre - Slow Knots - est une pure merveille, surtout là à 4:45 où la trompette se fait entraînante, et je ne parle même pas du glockenspiel, ni de la batterie !

Donc voilà c’est avec Brasstronaut que l’on a ouvert le festival et ce n’est sûrement pas la dernière fois que l’on vous parlera d’eux. D’ailleurs, leur dernier EP, ’Opportunity’, à tendance disco est en libre téléchargement sur leur site http://brasstronaut.com.

 

Voyage dans les songes

 

D’un autre genre, le jour suivant nous avons pu découvrir et apprécier The Bony King Of Nowhere (photos). Simplement, en mode solo et acoustique, il nous a captivé. On pense Léonard Cohen, Nick Drake et d’autres... certainement quelques influences, certainement pas quelque chose de fondamentalement nouveau, mais indéniablement une bonne dose de talent.

Le jeune homme a déjà deux albums (Alas My Love et Eleonore) et une bande originale de film (Les Géants) à son actif et surtout vous pourrez le retrouver tout bientôt en session ici.

 

 

Voyage dans le silence ou presque

Le troisième voyage est encore d’un autre genre. Cette fois il ne s’agit pas d’un groupe ou d’un concert, mais plus d’un évènement amusant. Imaginez vous en discothèque danser sur une musique différente de celle de votre voisin. Étrange, mais c’est tout à fait le concept du Silent DJ Battle. À l’entrée on récupère un casque à deux fréquences diffusant l’un ou l’autre des deux DJs présents. Si on fait bien attention, on voit qui écoute quoi. Si on enlève le casque, c’est bien entendu silencieux et assez drôle de voir les personnes autour de soi se déchaîner dans le "vide" ! L’expérience est assez intéressante, même si finalement on se retrouve plus coupé du monde qu’autre chose.

On atterrit et on résume

Puisque le Reeperbahn Festival est synonyme de découvertes, même si une grande review détaillée est difficile, il reste toujours la possibilité de vous partager quelques coups de cœur !

Si vous aimez la folk/pop-folk, vous devriez jeter une oreille à :

- Talking To Turtles

Beam Me Up Scotty by talking to turtles

 

- Nick and Liesl (photos)

Witch’s Brew by Nick and Liesl

 

- I am Oak (écoutez ici) (photos)

 

- The Wilderness Of Manitoba (photos)

Orono Park by The Wilderness of Manitoba

 

Dans un genre bien à eux, découvrez Lanterns on the lake (photos)

You Need Better by Lanterns on the Lake

 

Si vous appréciez la pop, écoutez Jack Beauregard (photos) ou dans le style des Asteroid-Galaxy-Tour Fallulah.

Si vous préférez l’électro écoutez donc les incontournables Hundreds (photos), que vous pouvez retrouver en session ici.

Si vous voulez vous déchaîner et danser, tournez vous vers Friska Viljor et Misteur Valaire (photos), par contre préférez-les en live, c’est là qu’ils sont le plus intéressants.

Si vous aimez vous détendre avec du piano, Dustin O’Halloran est fait pour vous, on a pu assister au dernier quart d’heure de son magnifique récital et ces quelques minutes ont suffit à nous charmer. C’est beau.

En tous les cas, comme chaque année depuis 2008, on est sorti du Reeperbahn festival certes quelque peu saturés par toute cette musique, mais surtout enthousiastes et bien sûr déjà impatients d’être fin septembre de l’année prochaine pour vivre une édition 2012 qui nous fera découvrir encore de nouvelles choses !

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publié par le 12/10/11