XIXe Siècle

Bon c’est pas tous les jours que l’on chronique un groupe qui a débuté au XIX° siècle et qui croit toujours y être - enfin selon les dates que l’on peut trouver sur leur site. En posant le Cd sur la platine on se dit qu’encore une fois il ne faut pas s’arrêter à ce que l’on peut s’imaginer en regardant la pochette ou en lisant la Bio qui est envoyée avec l’album (d’ailleurs plus on en reçoit moins on en lit !). Car si Rasputina est bel et bien un « Girls Cello band » - même si vous trouvez un batteur au sein du groupe - on peut se demander si un jour ils n’ont pas emprunté la voiture du Doc pour venir visiter notre présent et brancher leur instrument. Car pour un groupe ancré dans le passé on peut souvent aller chercher les influences du coté de Porno for Pyros ou même Nirvana.

Mauvaise impression

Passée donc cette première « mauvaise » impression on découvre sur Frustration Plantation un univers original mettant en valeur les très belles et sensuelles voix de Mélora et Zoé. Mais ce qui fait la qualité de Rasputina c’est ce parti pris de l’orchestration basée sur les instruments à cordes - violon, contrebasse - sur des morceaux que l’on aurait écouté d’une oreille distraite joué par un énième groupe anglais. Le mariage heureux - chez Rasputina - des cordes, de l’électricité et d’une session rythmique plus « grunge » que classique permet au groupe de prendre les chemins de traverse que redoute trop souvent les groupes enfermés dans des schémas classiques. Quand un vent de fraîcheur souffle sur des mélodies imparables parfaitement servies par une production intelligente au service des chansons, on ne peut donc qu’avoir entre les mains un album plus que recommandable. Recommandé.