Attachée... hummmm, de presse !

Me suis toujours un peu méfié des attachés de presse. Enfin méfié ce n’est pas le mot. Disons que sur Le cargo on a toujours fait ce que l’on voulait comme on voulait (le premier qui dit que cela donne des chroniques tous les six mois je le passe aux fers). Alors on n’a jamais vraiment écouté l’avis des attachés de presse. On les écoute poliment. Pour ne pas les vexer, mais ils savent bien que les webzines sur Internet sont plutôt incontrolables. Non pas des repères de dangereux anarchistes vociférant leur haine du monde et des règles dans des webzines que personne ne lit. Non juste que la plupart n’ayant pas d’enjeux économiques (le seul enjeu est d’entretenir des relations assez bonnes pour recevoir régulièrement les dernières sorties des labels qui pensent qu’internet est un média comme un autre pour faire la promo d’un artiste) il n’y a donc pas beaucoup de moyens de pression sur ce qu’ils peuvent écrire. Pour le reste de la presse et autre médias, je vous laisse juge. Donc je disais attaché de presse, méfiance, tout ça quoi... Alors quand en plus c’est une charmante attachée de presse qui vous remet quelques cds lors d’une petite soirée de rentrée, en vous recommandant deux ou trois albums parmi ceux qu’elle vient de vous filer. Quand je dis recommander, c’est en dessous de la vérité pour le Blue Honey de Pop Levi. Un premier Ep avant un album à sortir en 2007. En général on ne vous en parle pas plus que cela. Donc soit on se jette sur sa chaine en rentrant, soit on se dit que cela ne doit pas etre terrible et que le label a besoin de pousser un peu derriere. Soit la troisième solution, le pure Cargo’ style... On rentre un peu bourré, on pose tout ça dans un coin (doit y avoir beaucoup de coins chez moi à force d’y poser des piles de Cd) et on oublie pour quelques temps...

Pantalon à Pat d’eph...

Cinq titres avec une bio qui vous parle du T-Rex de Marc Bolan en accroche, cela ne peut pas faire de mal. On se dit qu’avant de ranger définitivement le Cd dans la boite à chaussures ds promos on va quand même jeter une oreille curieuse dessus... Et là c’est le drame ! Vous vous retrouvez avec pantalons pat d’eph en moins deux, des reflets argentés sur votre blouson étriqué, du maquillage au dessous des yeux et la chemise qui n’aura que le bouton du bas de fermé... Le Rock, cette machine a remonter dans le temps, à encore frappé. S’emmelant les pinceaux le professeur Nimbus qui est derrière les manettes nous a fait se rencontrer, particulièrement sur Mournin’ Light, la période la plus déjantée des Supergrass (la voix de Gas n’est pas très loin sur (A style called) crying chic) et le meilleur de Led Zep (carrement flagrant sur Baby Again (midgnight version)) et des années 70’s.

Où va le monde ?

Classe, la grande classe pour ce Pop Levi au nom impropable qui joue avec le feu dans chacun des 5 morceaux de ce Ep sans jamais se planter, loin de là. Chaque morceau sonne comme un classique et pourtant résolument d’aujourd’hui. On trépigne, on bouge les jambes en rythme, on se surprend à tapoter sur tout ce qui est à porté (bureau, clavier, femme, enfants, chats...) ou encore on ne contrôle plus le pied qui bat la mesure... Et en attendant la sortie de l’album avec impatience maintenant, on se dit que chez Ping Pong non seulement les attachés de presse internet ont du charme... mais en plus elles ont bon goût... Où va le monde ?

Pop Levi’s Myspace