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publié par alex le 12/08/00
Placebo - Les arènes de Nîmes, Nîmes - 12/08/00
Les arènes de Nîmes, Nîmes

avec l’accent

attention les yeux et surtout les oreilles, revoilà les enfants terribles du rock luxembourgeois, le fameux gang de brian molko. single en juillet, album en octobre, tournée des festivals d’été, méga-tournée mondiale à venir, c’est un retour en force du nabot à l’ego surdimensionné - non, non pas prince ! toujours flanqué de ses fidèles lieutenants, le mystérieux steve et le volcanique stefan, molko investit ce soir les arènes de nîmes pour un concert de gala, le premier concert du groupe en france depuis le zénith en février 99. indochine, oui, les mêmes que le siècle dernier, ont été invité à chauffer le public nîmois, ce qu’ils réussissent à faire assez péniblement. placebo arrive sur scène sur fond de musique bizarre, et attaque d’entrée avec deux chansons du nouvel album, black market music. brian est squelettique - attention aux contrôles antidopage - et maquillé comme d’habitude - la poudre il ne faut pas la sniffer brian - et stefan est torse nu avec un énorme « homo » peint sur le torse - avis aux amateurs… le groupe enchaîne avec "allergic", qui déchaîne le public, un public méditerranéen qui a appris à apprécier les charmes de brian et de stefan après les « casse-toi tantouse » entendus il y a quelques années, avec l’accent s’il vous plait.

déluge

brian n’est pas très disert ce soir, mais stef est complètement déchaîné. il est très très chaud, ondule comme jamais, sautille dans tous les sens, harangue le public. le concert est très bon, les chansons sont puisées dans les trois albums du groupe, le son s’est épaissi et sophistiqué depuis la dernière tournée, avec plus de samples et la présence de plus en plus fréquente d’un roadie pour faire le quatrième homme. les ballades plus calmes du deuxième album sont soigneusement laissées de coté ce soir. "36 degrees" et "bionic", des hymnes dont on ne se lasse pas, précèdent le futur single, "slave to the wage", une chanson excellente, péchue, que l’on retrouvera sur black market music qu’on attend déjà avec impatience. "every you every me" est plus longue et plus travaillée que jamais, se terminant dans un déluge de décibels. le public est bon enfant, enthousiaste mais sans excès.

avec classe

placebo termine la première partie du concert avec "nancy boy", qui a perdu un peu de sa fraîcheur et que le groupe joue avec moins de conviction qu’avant. il serait peut-être temps de tirer un trait sur cette chanson, comme radiohead a pu le faire avec "creep". stefan revient le premier sur scène et lance la bande de l’énorme "taste in men". il est complètement déchaîné, saute dans tous les sens, frappe dans ses mains, danse, avec classe bien sûr. cette chanson est très impressionnante en live, avec un son monstrueux, et le groupe a visiblement l’air ravi de son coup. "teenage angst" est une nouvelle fois jouée dans sa version lente, au piano, ce qu’on peut regretter, surtout quand on a déjà entendu la version rock en live. le concert se termine par une version longue de "pure morning", qui est très bonne mais qui ne vaut pas l’habituel "evil dildo", qu’on espère, sans trop de conviction, retrouver cet automne. placebo semble fin prêt pour son grand retour. le groupe est attendu, bien sûr, il n’a pas le droit à l’erreur, mais il est plein d’ambition et semble prêt à relever un nouveau défi. à noter que placebo sera en tournée en novembre en france, et notamment les 4 et 5 novembre à l’olympia. ca promet, et c’est à ne rater sous aucun prétexte.

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publié par le 12/08/00