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publié par Mickaël Adamadorassy le 10/11/21
Parlor Snakes - Petit Bain, Paris - 27/10/2021

C’est toujours un plaisir de voir Parlor Snakes en live mais si en plus ça se passe dans une de nos salles parisiennes préférées, Petit Bain, et que dans la fosse il y a un public aussi chaud que le groupe, toutes les conditions sont réunies pour que qu’on prévoit de vivre un pur moment de rock’n’roll... et on a pas été déçus. Tout comme ce fameux public, plus jeune que d’habitude, qui était sûrement venu pour la power pop pleine de bonne humeur de Fuzzy Vox, ce qui ne les a pas empêché de pogoter et de danser sur la musique de Parlor Snakes.

Rien de bien surprenant me direz-vous pour un groupe taillé pour le live, avec une chanteuse, Eugénie, qui prend possession de la scène comme des spectateurs, qui malgré le fait qu’elle se charge aussi des claviers, est toujours en mouvements, parfois langoureux, sensuels, parfois frénétiques, rock’n’roll jusqu’aux bout des pointes d’une chevelure blonde secouée dans tous les sens. Mais cette danse n’est en rien un solo, elle se pratique avec l’autre moitié du duo, Peter K, qui triture sa Fender Jaguar pour en tirer toute une palette de sonorités allant de l’accord égréné avec un vibrato bien vintage à la grosse saturation pour interpréter des riffs qui gardent toujours du tranchant et se marient très bien avec les sons d’orgue d’Eugénie. Et la section rythmique, car si sur disque Parlor Snakes est un duo depuis leur dernier album, en live ils ont un grand bassiste (dans les deux sens du terme) et un batteur qui envoie fort et qui met tellement de cœur à l’ouvrage qu’il pourrait presque concurrencer Eugénie dans la catégorie "acrobaties capillaires / headbanging".

La setlist du concert est consacrée en grande majorité au dernier album, Disaster Serenades (2019) avec en ouverture, l’excellent "Darkness Rises" (qu’on avait filmée en session électrique en version duo) qui s’il commence déjà fort, avec l’orgue et la guitare qui ont chacun leur petit moment pour dominer les débats avant que ça aille crescendo et que tout ça s’entremêle dans un final bruitiste bien jouissif. "Das Meer" qui lui succède est tout aussi entrainante, mais n’a pas le côté sombre qui prédomine sur l’album, avec ses couplets plus aérés, qui mettent à l’honneur la basse et les claviers, la guitare reste plus sobre et laisse finalement la place nécessaire pour profiter du chant d’Eugénie, placé assez haut, tout comme sur "Man Is The Night" qui lui succède dans un enchainement qui du coup se fait tout naturellement. On repasse ensuite à des titres de Disaster Serenades, enchainés quasiment sans coupure, avec toujours la même énergie jusqu’au final, "Frequency", un rock nerveux qui applique parfaitement l’alternance calme/tempête, solidement posé sur une ligne de basse qui groove bien.

Le groupe a sorti une session live avec "Frequency" et "Das Meer", filmée à Petit Bain justement, avec la même section rythmique que pour le concert, de quoi vous donner un aperçu de la soirée mais sans la fosse qui pogote dans la bonne humeur, ce n’est pas pareil !

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