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publié par octane le 12/12/01
Time and tide - Tsui Hark
Tsui Hark

prononciation exacte

avant toute chose, lorsqu’on parle de tsui hark, il est bon de savoir que la prononciation exacte du patronyme du cultissime réalisateur vietnamien émigré a hong kong est "choy hock". ceci posé, rappelons brièvement que tsui n’est pas un inconnu pour le petit monde des fans de kung-fu comédies, ceux qui savent dans quels vidéo-clubs se procurer du hk en vo. si jet li lui doit une partie de sa renommée (avec la saga de wong fei-hung, il était une fois en chine), le cinéma cantonnais lui doit ses plus spectaculaires et oniriques chef-d’œuvres : histoire de fantôme chinois, zu - les guerriers de la montagne magique, les swordsman.

le patriarche

avec toujours une bonne touche de violence, par-là même où il commença, avec ses histoires de cannibales. plus récemment on lui doit une excellente comédie culinaire - le festin chinois en 95, gros succès - et deux petites machines hollywoodiennes (knock off et double team, avec van damme), qui semblent, en plus d’avoir été des bides, lui avoir ôté toute envie de travailler en amérique. l’antithèse d’un john woo, qu’il révéla en produisant le syndicat du crime, par le biais de film workshop, la société qu’il monte en 84 (suivra une division effets spéciaux, cinefex workshop). et ce n’est pas le seul qu’il ait lancé, hark est incontournable à hong kong, c’est le patriarche. il livre ici un polar dans la tradition duel au pistolet sur paroi d’immeuble de dix étages. avec explosion en prime. si time & tide déçoit, ce n’est certainement pas sur la forme : un montage à deux cents à l’heure, truffé d’effets visuels parfois surprenants.

sans queue ni tête

des acteurs efficaces et drôles, rôdés aussi bien au scènes d’action qu’aux petits effets "manga" (l’équivalent de notre comique de situation). une bonne dose d’humour et, contrairement à ce qu’on a pu entendre ça et là, une b.o. à peu près à la hauteur. la réalisation est donc bien à la hauteur, mais qu’en est-il du fond ? un scénario sans ni queue ni tête, et qui pêche définiivement par le manque d’approfondissement des caractères, voire l’absence totale d’émotion. ça commence pourtant bien, avec cette bande de potes qui monte, au flan, une agence de gardes du corps d’opérette, complètement incompétents. malheureusement l’intrigue se liquéfie rapidement, et l’on tourne vite en boucle, autour d’un duel gentil-gentil et d’un héros transparent (dont la principale activité consiste à chercher à être pris au sérieux, ce à quoi il ne parvient jamais vraiment), au détriment des autres protagonistes : un synopsis poussif et frustrant, qui ne fait pas avancer le film. au final un clip, avant-gardiste certes, mais sans réel intérêt.

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publié par le 12/12/01