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publié par Mickaël Adamadorassy le 19/11/12
METZ
- METZ
METZ

S’appeller METZ quand on est un groupe de rock, c’est un peu à double-tranchant : d’un côté vous suscitez immédiatement un intérêt, des gens qui se demandent "mais pourquoiiiiiiii ?" à genoux, la tête en arrière, implorant les cieux de donner un sens à la vie, le tout filmé en plongée. D’un autre côté, les mêmes gens une fois leur intérêt suscité s’ils vous cherchent sur le grand Internet, ils vont avoir bien du mal à vous trouver.

Powertrio

Si je vous dis que les 3 gaillards derrière METZ (le groupe) ne sont pas du tout de Metz (la ville),peut être que les choses deviennent plus compréhensibles. Alex Edkins (guitare), Hayden Menzies (batterie) et Chris Slorachce (basse) sont des canadiens et peut être que là-bas il y a un sens profond à jouer une musique puissamment bourrine et à choisir comme patronyme METZ et le crier tout en majuscules. (ou alors peut être que ce nom leur évoque juste de bons souvenirs)

Negative creeps

Enfin bref... METZ c’est un trio signé chez Subpop, comme Nirvana et il faut dire qu’une bonne façon de décrire METZ c’est d’imaginer Nirvana qui jouerait tous ces morceaux façon Negative Creep, c’est à dire avec un batteur qui tape très très fort, un chanteur qui beugle la même chose encore et encore, calquée sur le riff de guitare qui est servi avec des doses généreuses de distorsion, et c’est souvent pareil pour la basse, comme ça pas de jaloux.

On pense aussi un peu à Shellac pour le côté massif et le très beau son de batterie (d’une manière générale tout sonne bien et gros et fort chez METZ). Mais contrairement à Shellac, ça ne ralentit jamais pour tomber dans des ambiances bizarres, METZ (le disque) c’est 10 morceaux envoyés en 30 minutes, sans aucune baisse d’intensité, c’est une expérience qui vous déchire délicieusement les tympans sans répit.

Calqué

Le groupe trouve sa limite dans le chant, c’est honnête pour du crié/hurlé mais à lutter face à un tel déluge instrumental, il y a rarement la place pour développer quelque chose de très consistant et bien souvent la ligne de chant suit assez linéairement ce que joue les autres instruments. C’est peut être pour ça que chez Nirvana il n’y avait qu’un seul Negative Creep...

Du coup nos amis canadiens ne vous convaincront pas de la même manière, mélodique, que leurs collèges de Seattle mais plutôt par une agression et une stimulation constante de vos papilles musicales, METZ (le groupe) ne s’impose pas par le coeur il s’imprime à coup de marteau-piqueur. METZ (le disque) a le bon goût de ne durer que 30 minutes, plus on passerait du plaisir violent à la douleur.

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publié par le 19/11/12
Derniers commentaires
Gus - le 02/12/13 à 15:29
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Ouais enfin limiter Metz à une comparaison avec Nirvana c’est quand même léger pour un bon chroniqueur. Je les ai vu en concert il y’a 15 jours à Lyon et j’ai pris un belle grosse claque dans les dents ... ils sont monstrueux !!! je rajouterais que le concert a duré 45 minutes ... comme quoi ;)

Informations

Sortie : 2012
Label : Sub Pop

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