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publié par Renaud de Foville le 08/03/01
kat onoma
- kat onoma
kat onoma

impatience

de kat onoma on connaît sur ce cargo, principalement, le travail solo de rodolphe burger - son excellent meteor show ou l’extraordinaire "samuel hall" écrit pour le dernier bashung. sans trop savoir pourquoi il est vrai que le nom kat onoma impose le respect. leur parcours est d’une intégrité exemplaire. seuls le plaisir et l’envie dictent leur travail. c’est donc avec une certaine impatience que l’on attendait leur nouvel opus. surtout quand on sait qu’ils ont travaillé avec ian caple, l’un des collaborateurs, entre autres, de tricky...

collection

rien que ça. la première chose qui frappe à l’écoute de l’album 2001 de kat onoma, c’est que la voix de burger ressemble étrangement à celle de charlelie couture - écoutez donc "old trouble", c’est étonnant. cela reste bien sûr anecdotique, mais on fait quand même régulièrement le rapprochement tout au long de l’album. débutant très calmement il faut attendre le quatrième morceau, "family dingo", pour retrouver les sonorités électroniques et sombres qui font de "samuel hall" une pure merveille. sur un beat aussi implacable que rapide, une guitare électrique s’emballe et s’envole. la production est superbe. mais l’impression générale n’est pas franche. car si l’album est une collection de superbes mélodies parfaitement mise en valeur par une production exceptionnelle et des orchestrations de cordes somptueuses - comme sur "ghosts trip", on n’arrive pas à rentrer et à vibrer avec kat onoma. pourquoi reste t’on à la lisière de cet album. que manque-t-il... un peu d’émotion, un peu de vie. c’est à voir.

mérite

pourtant tout est là pour nous faire chavirer : "magic" ou "soirs de sam" sont de superbes ballades. la scie électrique est aussi impressionnante qu’imposante. et si cela venait un peu de la voix ? profonde et douce, le parlé de rodolphe burger peu paraître un peu froid, comme une barrière qui nous empêche de rentrer totalement et de s’abandonner à la musique de kat onoma. mais on peut aussi se demander si tout cela n’est pas voulu, si le groupe refuse tout simplement de jouer sur des émotions faciles, sur une manipulation que les groupes de pop/rock - non je ne pense pas à des groupes comme placebo ou muse, pas du tout - utilisent très souvent. ici, on reste attentif, la musique et les paroles nous tiennent éveillés. on écoute, on surveille, on décortique et on reste tout de même bluffé... après plusieurs écoutes on pénètre de plus en plus profondément dans l’univers de kat onoma. un univers sombre mais délicat, parfois un peu triste, toujours prenant. le nouvel album d’un groupe aussi intègre que kat onoma se mérite, il faut aller le chercher... cela vous étonne ?

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publié par le 08/03/01
Informations

Sortie : 2001
Label : emi